Il y a quelques mois, cinq garçons de la colline Gatwaro ont disparu. Deux d’entre eux viennent de réapparaître. Ils étaient emmenés en Tanzanie où ils étaient exploités.
L’inquiétude est terrible dans la famille de Gatwaro : « J’ai laissé mon fils chez un coiffeur un certain dimanche, il y a un an. Depuis, je ne l’ai plus revu », raconte tristement Frédéric Mbaziro alias Juma. Le jeune garçon de 12 ans alors, était en 4ème année à l’Ecole primaire de Gatwaro. Le père avait lancé l’alerte mais l’administration n’a pu rien faire : «J’ai peur qu’on lui fasse du mal. Je l’ai laissé dans les mains de Dieu.»
Même situation chez les familles de Gérard Nibizi, 10 ans, et Maurice Hatungimana,12 ans, disparus en octobre 2013. Deux autres jeunes, disparus en même temps, Aloys Nahishakiye et Thierry Bizimuremyi âgés de 12 ans, viennent de réapparaître en provenance de la Tanzanie.
D’après les informations recueillies sur place et confirmées par les deux garçons, l’homme à l’origine de ce trafic est un certain Tharcisse Nsengiyumva, habitant de cette même colline. Il faisait la navette entre le Burundi et la Tanzanie à la recherche de jeunes écoliers dans différentes communes de la province Ruyigi. Avec des complices, il leur faisait miroiter une belle vie et un travail outre frontière. En fait, ils étaient exploités là-bas par des employeurs indélicats.
4.000 Fbu par mois pour garder les vaches
«Nous n’avons rien dit aux parents car Tharcisse nous l’avait défendu», raconte Aloys Nahishakiye. Selon ce jeune garçon, M. Nsengiyumva leur disait qu’il avait du travail pour eux : «Nous étions à Gasenyi dans le district de Kibondo. Je gardais les vaches et je percevais l’équivalent de 4000 Fbu par mois.»
Accusé d’avoir laissé ses vaches ravager les cultures des voisins,Aloys a été chassé de son travail le mois dernier. Tharcisse Nsengiyumva, dit-il, l’a conduit jusqu’à la frontière burundo-tanzanienne et lui a dit de rentrer.
Le commissariat de police et le parquet de Ruyigi s’accordent pour dire qu’il faut travailler avec les autorités administratives et policières tanzaniennes pour trouver la solution à ce problème. Ils assurent qu’ils vont enquêter et interroger les enfants revenus. Et d’ajouter : «Si ce Tharcisse Nsengiyumva s’avère être derrière cette affaire, nous lancerons un mandat contre lui et tous ses complices.»
Alexandre Ntirampeba, administrateur de la commune Bweru, fait savoir qu’en collaboration avec les directeurs des écoles, il suit régulièrement les élèves qui s’absentent. Le gouverneur de Ruyigi, Cyriaque Nshimirimana dit avoir demandé aux autorités tanzaniennes de refouler les jeunes de moins de 18 ans.
On notera aussi qu’au cours de ce premier trimestre de l’année scolaire 2013-2014, la province Ruyigi a enregistré 4.669 cas d’abandon au primaire et 245 cas au secondaire. La raison principale étant la recherche du travail en Tanzanie.
Tanzaniya yirukanye impunzi z’abarundi ibanje kunyaga ivyo bari barakoreye mu myaka myinshi babaye muri ico gihugu; none ubu bariko batunyaga abana bacu babagira abaja babo. Umuntu arakwiye kwibaza igituma Tanzaniya yiha ubushobozi bwinshi kuvyerekeye kwirukana canke kwakira umurundi.
et moi je vous paierai 15 milles, venez garder mes vaches. Aho murinda muja tanzania ga ntuze mwabuze inka muragira iburundi.
Akabi na ka bibi ndakabonye ubu, aho haba urudandazwa gw’abana, kare umwana wese yamenyako azoronka akazi aruko ahejeje ishure , none ubu barabiba bakaja kubagurisha bakabesha ngo bagiye kurondera akazi; umwana wa 12 ans amenya gute ko hariho akazi? ntaba azi nuko yogashobora ni vyitwazo iyi ntwaro turamenyereye ko ari amabi masa.