La publication par l’OMS, lundi 27 février, d’une liste de 12 superfamilles de bactéries ultra- résistantes aux antibiotiques a mis le monde médical en émoi, le Burundi y compris.
La situation devient préoccupante sur les deux hémisphères du globe terrestre, personne n’est épargné. Sauf que tous les pays ne vont pas en subir les conséquences au même degré. Ceux de l’Afrique en particulier, en tête desquels le Burundi, devant en pâtir plus que les autres.
Alors que des études en rapport avec la résistance de certaines bactéries aux antibiotiques, notamment l’Escherichia Coli, avaient déjà révélé nombreux de ces cas à l’hôpital Roi Khaled de Kamenge (de janvier à juin 2011).La liste de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a le mérite de remettre sur la table ce débat qui commençait à tomber dans les oubliettes. Parmi les causes de ces résistances, l’automédication venant en premier lieu.
Dr Carmen Havyarimana, qui a défendu sa thèse de fin d’études sur les conséquences de l’automédication dans cette résistance, n’y va pas du dos de la cuillère. Pour elle, si dans les meilleurs délais, le gouvernement ne fait pas voter une loi interdisant la vente des antibiotiques sans ordonnance médicale, cette résistance aux antibiotiques ne cessera pas de se développer. « C’est une évidence. On ne doit pas se voiler face, car les risques se profilant derrière cette résistance sont mortels. »
Sa thèse ayant révélé que quatre patients sur dix achètent un antibiotique sans ordonnance médicale et que seule une pharmacie sur dix en demande avant de délivrer le médicament, la menace de cette résistance aux antibiotiques va crescendo.
Sensibilisation pour le bon usage des antibiotiques
Le non-respect de la prescription de l’ordonnance médicale dans la prise des antibiotiques, étant également à l’origine de la résistance de certaines bactéries. Dr Carmen insiste encore sur le besoin d’une campagne nationale de sensibilisation contre les méfaits du mauvais usage de ces types de médicaments : « A défaut d’une législation, un travail de sensibilisation pour leur apprendre certaines spécificités dans la prise des antibiotiques s’impose. » Et d’ajouter : « Comme le fait que l’on ne doit jamais l’interrompre à mi-dose la prise d’un antibiotique, parce que c’est à ce moment qu’intervient la mutation génétique du germe de la bactérie. Ce qui en conséquence entraîne sa résistance contre l’antibiotique en question. »
Censée orienter et promouvoir la recherche-développement de nouveaux antibiotiques, « cette liste vient aussi rappeler le rôle du gouvernement dans la recherche scientifique », dit encore Dr Carmen.
Signalons que l’OMS classe par ordre de « priorité » ces douze familles de bactéries en fonction de leur degré de résistance aux antibiotiques.
Je reproduit une partie de l’article:
« Dr Carmen Havyarimana, qui a défendu sa thèse de fin d’études sur les conséquences de l’automédication dans cette résistance, n’y va pas du dos de la cuillère. Pour elle, si dans les meilleurs délais, le gouvernement ne fait pas voter une loi interdisant la vente des antibiotiques sans ordonnance médicale, cette résistance aux antibiotiques ne cessera pas de se développer. « C’est une évidence. On ne doit pas se voiler face, car les risques se profilant derrière cette résistance sont mortels. ».
Voilà tout est dit dans cette partie de l’article . Le Burundi comme certains pays africains tuent leur propre populations en laissant les médecins prescrire les antibiotiques comme ils le font aujourd’hui. Car justement ce sont les antibiotiques prescrits à tout de bras qui sont ,pour l’ essentiel , responsables de la résistance des bactéries et autres virus. Mais il n y a pas que cela, les antibiotiques sont détruisent aussi la flore intestinale des patients . Comme l’intestin est le deuxième cerveau , vous vous imaginez à quel point ces médicaments peuvent provoquer un dysfonctionnement de l’ensemble du métabolisme . On ne prescrit presque plus d’antibiotiques dans certains pays européens comme les Pays Bas , et les pays scandinaves. Les principaux prescripteurs d’antibiotiques en Europe sont la Grèce , la France et certains pays de l’ancien bloc de l’ Est comme la Roumanie. Et lorsqu’on parle d’antibiotiques obtenus sans ordonnance je tombe des nues . Et qui est responsable ? Le gouvernement bien sur qui doit légiférer mais les professionnels de la santé ne sont blancs dans cette affaire . Et c’est ici que ces derniers doivent agir avec intelligence et discernement .Ils devraient tous lire la thèse du Dr Havyarimana.