Le parlement européen a adopté une résolution sur le Burundi. Il dresse un tableau plutôt sombre de la situation qui prévaut au Burundi. Bujumbura crie à la calomnie
C’est un réquisitoire sévère. Impunité permanente, exé-cutions sommaires, torture, disparitions forcées et détentions arbitraires, le pouvoir égislatif européen exprime sa profonde préoccupation. Le bilan de la crise qui débute en 2015 est alarmant.
Il évoque notamment quelques 1,67 million de personnes ayant besoin d’une aide humanitaire et de plus de 410 mille réfugiés.Pour cette institution, pas question de se laisser distraire par le discours du président annonçant son retrait en 2020. La CPI doit poursuivre son enquête préliminaire. Il y a risque que la crise politique actuelle ne se transforme en un conflit ethnique. La preuve : des discours de haine indiquant « Les opposants, les membres de la société civile, les journalistes et les Tutsis comme des «ennemis du régime» qui doivent être éliminés »
Il est donc hors de question de reprendre l’aide financière directe, les sanctions doivent être maintenues. Un dégel n’est possible que s’il y a retour à l’État de droit et à la démocratie.
Ce parlement européen va plus loin. Il demande de fermer le robinet pour tout paiement supplémentaire aux contingents burundais engagés dans des missions de maintien de la paix des Nations unies et de l’Union africaine.
Une résolution condamnée par Bujumbura
Selon cette résolution, la piste essentielle pour redynamiser le dialogue inter-burundais qui accuse une lenteur serait une reprise urgente des pourparlers de manière inclusive et sans conditions préalables.
Le projet de résolution avait été soumis le 5 juillet. Le débat sur ce draft a eu lieu en fin de semaine dernière au parlement européen.
Des députés, à l’instar du Belge, Louis Michel l’ont défendu bec et ongles. Le parlement européen a statué sur l’adoption de la résolution. Il reste toutefois à l’exécutif européen de décider jusqu’où il veut aller dans la prise en compte de cette proposition parlementaire.
En tout cas, Bujumbura condamne et parle d’acharnement. Ce groupe de parlementaires européens qui a soumis le projet de résolution sont de mauvaise foi et éludent la nette amélioration de la situation du Burundi.
Au sein du parti Cndd-Fdd, on ne décolère pas. Cette résolution n’est qu’une autre preuve de plus du soutien des putschistes par certains cadres européens. Ces derniers ont actuellement du mal à digérer leur défaite et s’amusent à falsifier la vérité sur la situation du pays.