L’Agence belge de développement (Enabel), à travers le projet Appui Complémentaire à la Formation Technique et Professionnelle (ACFPT) vient de lancer un Progiciel de Gestion Scolaire (PGS) au profit de 13 Centres d’Enseignement des Métiers (CEM). Les directeurs de ces centres se frottent les mains.
Des rapports en un clic, la transparence de toutes les activités, des services désormais rapides… les Centres d’Enseignement des Métiers(CEM) se targuent d’une gestion scolaire dorénavant automatique et efficace.
Ce Progiciel de Gestion Scolaire (PGS) a été lancé jeudi 31 janvier 2019 à Karurama dans la province Cibitoke en présence des directeurs des CEM bénéficiaires.
Développé au profit de 13 CEM soutenus par Enabel, le PGS est un outil numérique complet pour l’administration et la gestion intégré du centre. Il a été développé pour permettre aux responsables d’un centre scolaire d’avoir la maîtrise permanente et totale de la gestion des activités principales du centre, d’après le représentant adjoint d’Enabel, Etienne Rodenbach.
Ce système contribue de surcroît à aider les directions des centres appuyés par le projet ACFPT à s’acquitter de leurs devoirs et responsabilités d’une manière transparente.
Cette application a été conçue en tenant compte des contraintes du système éducatif de l’enseignement technique et professionnel. Il obéit à deux contraintes majeures : l’efficacité et la simplicité.
Dans son ensemble, le progiciel comprend huit modules : modules de gestion des élèves ; Modules de gestion d’insertion des lauréats ; Modules de gestion de ressources humaines ; Modules de gestion de stock ; Modules de gestion financière ; Modules des infrastructures et équipements techniques ; Modules de gestion des ressources numériques ainsi que la gestion de livraison de matériel.
Des directeurs des CEM soulagés
Les responsables des CEM bénéficiaires se frottent les mains. Ils parlent d’un progiciel qui va rendre les activités faciles et rapides dans leurs établissements.
C’est un directeur du CFP Karurama satisfait, rencontré dans son bureau lors d’une visite de ce lancement technique. Devant son ordinateur, il semble maîtriser le progiciel. « J’ai entre les mains toute la situation du centre. Je n’ai pas besoin de demander les données au secrétaire », lance-t-il, l’air satisfait.
Si un employé a besoin du matériel ou d’un congé, poursuit-il, inutile de se déplacer. Il l’écrit dans le progiciel et les concernés le voient directement. « Je ne fais qu’approuver ou rejeter sa demande». Une technique qui, selon lui, permet de réduire les dépenses. « Avant, il fallait écrire ou remplir les formulaire à imprimer… »
Même son de cloche chez le directeur du CFP Rumonge, Gaspard Nibaruta. Avant la conception de ce progiciel, témoigne-t-il, la gestion du personnel était difficile. « Ce progiciel va nous permettre de contrôler les retards et absences des enseignants et des élèves. » De surcroît, la gestion financière sera désormais facile et transparente. « Il n’y aura plus de détournements. Le comptable ne pourra plus faire une dépense à l’insu de la direction. »
Ces directeurs indiquent que la plupart des chefs de service de leurs centres savent déjà utiliser ce progiciel. Ils évoquent toutefois quelques défis : les ordinateurs sont insuffisants. Certains chefs de service ne savent pas manier l’ordinateur. La connexion internet pour synchroniser les données est quelque fois limitée.
La Direction générale applaudit
Le Directeur général de la formation technique et professionnelle, Pascal Nshimirimana, n’a pas caché sa satisfaction. Pour lui, les rapports étaient un casse-tête. Il fallait se déplacer à l’intérieur du pays pour s’enquérir de la situation. Il indique que les rapports lui parvenaient très difficilement, très tardivement.
D’après lui, les Centres de formation envoyaient leurs rapports par courrier dans des véhicules de transport avec risque de disparaître. A cause de ces difficultés, les rapports étaient trimestriels alors qu’ils devraient être hebdomadaires. « Mais avec ce progiciel, tout est automatisé. Tout est sous contrôle. Il suffit de me connecter au PSG dans ma machine pour voir tout ce qui se passe dans ces 13 CFP. »
M. Nshimirimana loue un outil digital qui permet une gestion transparente et intégrée des CEM chaque jour. « Plus de magouilles, de malversations…tout est transparent. » D’après lui, les présences des enseignants et des élèves sont désormais contrôlés. Et de rassurer qu’il va plaider auprès du gouvernement pour étendre ce progiciel dans tous les Centres de formation du Burundi.
Ce progiciel a été conçu dans le cadre du projet « Appui complémentaire à la formation professionnel et technique (ACFPT) » qui date de plus de 4 ans, d’après le représentant adjoint d’Enabel.
« Il nous est apparu très important de concevoir ce logiciel », indique M. Rodenbach. Deux objectifs majeurs à l’origine : une meilleure gestion de tous les différents aspects du centre et la centralisation de toutes les données. « Car dans ce secteur, l’on a souvent du mal à quantifier les activités. »
Etienne Rodenbach affirme que le développement de ce progiciel a coûté 40 mille euros.