C’est la première visite d’un Chef d’État burundais dans la République Islamique, depuis l’établissement des relations diplomatiques entre Bujumbura et Téhéran en 1985. Dans cette visite du 9 au 11 avril, on y parlera politique intérieure du Burundi, l’analyse du gouvernement burundais sur la stabilisation de l’Est de la RDC, la Somalie, le Mali, et bien sûr coopération.
<doc7700|right>Le président Nkurunziza avait été clair lors de [sa dernière émission radio-diffusée de rencontre avec la population->http://iwacu-burundi.org/spip.php?article4444] : « Ce qui intéresse la diplomatie burundaise, ce sont nos intérêts. C’est cela qui guide aussi les relations entre les pays cités comme étant "contre l’Iran", c’est cela la base de toute relation diplomatique. S’il y a des pays qui ont des différents avec l’Iran sur le nucléaire, ce sont des intérêts divergents sur cet aspect-là de leurs relations. Cela ne nous regarde aucunement, car le Burundi ne fabrique pas des armes. Vous noterez qu’[à Genève->http://www.iwacu-burundi.org/?page=geneve], l’Iran était là, et nous a soutenu avec 2millions $, alors que certains pays dits "amis" étaient absents. Par ailleurs, dans la sous-région, nous étions peut-être le seul pays à ne pas avoir des relations diplomatiques avec lui. »
Voilà donc le décor planté de la visite, qui s’effectue alors que Iran préside actuellement le [Mouvement des pays non alignés->http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouvement_des_non_align%C3%A9s] (MNA) dont le Burundi est membre, parmi 120 autres pays.
Hier, en présence de son hôte iranien, Pierre Nkurunziza a remercié la République Islamique d’Iran, à travers son président, "pour son appui multiforme, surtout dans les domaines de la culture et de l’éducation", si disant confiant que les discussions engagées entre les deux parties aboutiront "à davantage d’accords de coopération."
Et à Ahmadinejad de répondre : "Nous n’avons aucune limite pour le renforcement de nos relations [bilatérales et de coopération] avec votre gouvernement, je suis convaincu que par votre présence ici, nous arriverons à faire un pas important dans un certain nombre de domaines."
Le communiqué de presse de la Présidence burundaise annonçant cette visite d’État souligne qu’en plus de différents accords de coopération signés, Pierre Nkurunziza devrait rencontrer le Guide suprême de la révolution islamique, l’Ayatollah Sayid Ali Khamenei.