Une retraite d’écriture des membres du café-littéraire était organisée du 2 au 4 septembre. Objectif : édition d’un recueil de textes qui seront publiés à l’occasion du cinquantenaire de l’indépendance, le 1er juillet 2012.
Une première au Burundi ! Quinze artistes réunis. De tous les genres, de tous les bords, de tous les âges : nouvellistes, dramaturges, poètes…, certains en provenance direct du Rwanda comme Thierry Manirambona, lauréat du prix Michel Kayoya 2010. Tous ensemble pour une mission commune : écrire, témoigner sur le thème du cinquantenaire de dépendance. Non ! Ce n’est pas une erreur d’orthographe. Dépendance est bien le mot adéquat à la lecture des textes produits ce week-end.
Financée par l’Unesco, cette rencontre s’inscrit dans la suite de la[ Déclaration du Samandari la veille de 2012…->http://samandari-litterature.blogspot.com/2011/04/umuriro-wa-gihanga-declaration-du.html] Le rendez-vous est aussi l’initiative de Ketty Kamatari, poète, co-fondatrice du Samandari estimant que « tout citoyen se doit de s’impliquer pour ce cinquantenaire si nous ne voulons pas reproduire les mêmes erreurs d’ici cinquante ans. »
La retraite se déroulait au Banga Guest House tenu par la congrégation des sœurs de Bene Tereyiza. Endroit charmant où la moitié de l’équipe a failli finir frigorifier tellement il fait froid. « Qu’est ce qu’on est vraiment venu faire ici ? » se lamente Roland Rugero, nouvelliste, emmitouflé dans son manteau tel une musulmane dans sa burqa…
Les textes étaient lus le soir près de la cheminée à la méthode Samandari : les participants en cercle intervenant à tour de rôle. Pour une première, l’initiative fut une réussite. Vivement le recueil en 2012.
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La petite histoire de Banga {A 10 km au nord de Bukeye sur la RN1, Banga est une autre localité dont l’histoire est intimement liée à la monarchie burundaise, puisque c’est là où se trouvait l’un des plus grands sanctuaires de tambours du pays. Sur le versant Sud du mont Banga étaient en effet installés par les représentants hutus de grands clans de tambourinaires (Banyuka et Bashubi) qui avaient la charge du tambour Nyabuhoro (Le tambour de la paix) l’un des plus sacrés avec Karyenda. Encore aujourd’hui les Banyuka accomplissent des performances sur place. ( Source : Burundi, Le Petit Futé, 2010 )