<doc3074|left>« La lutte pour une bonne gouvernance et une démocratie durable continue. Toute personne qui va essayer de me faire peur n’atteindra jamais son objectif. Je sors de la prison avec une motivation inébranlable et nous n’allons jamais abandonner notre combat », déclare Faustin Ndikumana, président de l’association PARCEM (Parole et action pour le réveil de consciences et l’évolution des mentalités) à sa sortie de prison.
Heureux de retrouver ses amis, ses collègues et sa famille, il remercie tous ceux qui se sont activés pour qu’il soit libéré. Pour lui, la prison est une expérience constructive : « J’y ai découvert beaucoup de choses que je n’entendais que par mes oreilles. Il y a des milliers de prisonniers qui dorment à même le sol, d’autres dehors dans la boue à la belle étoile », déplore-t-il.
Il propose à l’inspection de la justice de faire des visites trimestrielles dans la prison de Mpimba. Si le pouvoir n’arrête pas d’emprisonner à tort toute personne qui combat pour la justice, quelle place aura-t-il au niveau planétaire, s’interroge M. Ndikumana. « Nous retournons à la case de départ. Que les enquêtes se poursuivent et je reste à la disposition de la justice ». Il lance un appel à tous les Burundais de continuer le combat pour que la bonne gouvernance et la démocratie ne soit plus un rêve ou des slogans.
Pour son avocat, Lambert Nsabimana, son client a été libéré sous caution et il n’a pas l’autorisation de quitter le territoire burundais sans en aviser la justice. « Notre client est innocent et il sera acquitté puisque la justice a assigné une mauvaise personne », fait savoir Me Nsabimana.