Une enquête vient d’avoir lieu dans trois provinces du Burundi sur la situation de la malnutrition. Le constat est alarmant et des mesures sont prises pour y pallier, grâce à un projet réalisé par l’ONG GVC et financé par l’Ambassade des Pays-Bas au Burundi.
<doc6502|left>« L’indice 2012 de la faim dans le monde classe le Burundi au premier rang parmi les pays les plus touchés par la faim, et 58% des enfants Burundais de moins de 5 ans souffrent de malnutrition chronique. Et ce pourcentage s’élève à 57% dans les trois provinces ». Cette déclaration a été faite par Elizaveta Jordanova, représentante de GVC (Groupe de Volontariat Civil), à l’ouverture de l’atelier de lancement du « Projet de réhabilitation nutritionnelle et de promotion du changement du comportement en matière alimentaire et sanitaire dans les provinces de Bujumbura, Bubanza et Cibitoke. » Atelier tenu au Safari Gate, ce mercredi 11 décembre, et qui a vu la participation de nombreuses personnes, surtout des agents locaux de la GVC, des agents du ministère de la Santé publique et des représentants des administrations locales. Et de préciser que le taux susmentionné ressort de l’évaluation nutritionnelle réalisée par le projet au mois d’octobre dernier. Environ 145.000 enfants de 6 à 59 mois des 427 collines des provinces de Bujumbura, Bubanza et Cibitoke ont été enquêtés. Au cours de ces 4 années d’exécution du projet, GVC va contribuer à la réduction de la malnutrition aigue et chronique chez les enfants de moins de 5 ans dans les provinces d’intervention.
Des mesures participatives
Financé par l’ambassade des Pays-Bas au Burundi, son premier secrétaire, participant à l’atelier, a annoncé qu’il contient surtout des éléments visant l’augmentation de la production et de la productivité agricole, mais aussi la connaissance d’une nourriture saine ou la manière de produire des aliments, surtout pour les enfants. Raison pour laquelle, a-t-il ajouté, l’ONG GVC a été invité à introduire un programme d’envergure pour les communes de ces trois provinces qui sont une région de concentration pour l’appui néerlandaise dans le domaine de la sécurité alimentaire.
D’après le Programme National Intégré pour l’Alimentation et la Nutrition, ces provinces connaissent des cas de malnutrition aigue. Les cas de la malnutrition aigue sévère sont pris en charge dans les hôpitaux, tandis que les centres de santé s’occupent de la malnutrition aigue modérée.
Mais cette malnutrition est également combattue grâce à l’approche participative de la communauté utilisée par les FARN, les Foyers d’Apprentissage et de Réhabilitation Nutritionnelle. Ces foyers, les propres mères des enfants (appelées mamans lumière), luttent contre la malnutrition chronique grâce au système de la déviance positive, qui consiste à isoler les familles pauvres mais qui nourrissent bien leurs enfants.
Le GVC a également mis en place une stratégie de communication pour mener à bien ce projet basé sur la communication participative. Mais, comme l’a indiqué Elisaveta Jordanova, les objectifs fixés ne peuvent être atteints que par une implication de tous. Et le ministère de la Santé publique, par le biais de son représentant, a appelé tous ses services, à tous les niveaux, à collaborer étroitement avec le GVC.
