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Emmanuel Miburo, président du parti FNL : « Mon parti n’a jamais plaidé pour la cause du Cndd-Fdd »

05/05/2013 Commentaires fermés sur Emmanuel Miburo, président du parti FNL : « Mon parti n’a jamais plaidé pour la cause du Cndd-Fdd »

Emmanuel Miburo persiste et signe que son parti ne roule pas pour le pouvoir. En effet, il demande à l’ADC Ikibiri de collaborer au lieu de persister dans sa politique de la chaise vide.

<doc5635|right>{Comment avez-vous accueilli le vote par l’Assemblée nationale du projet de loi régissant l’opposition ?}

Très favorablement, même si cette loi arrive un peu tard. Avant, les partis politiques de l’opposition, le parti FNL y compris, travaillaient en désordre à défaut d’une réglementation nous régissant, connue de tous. Depuis aujourd’hui, toute l’opposition politique va œuvrer tout en sachant ses droits et ses limites.

{En l’absence d’un consensus, vous êtes pressenti comme chef de l’opposition. N’est-ce pas en contradiction avec votre refus des résultats des urnes en 2010 ? }

De toutes les façons, ce n’est pas moi qui l’ai dit. Quand nous avons constaté que la plupart de nos militants n’étaient pas d’accord avec la décision d’Agathon Rwasa de se retirer des élections, nous avons pris la situation en main. Nous avons jugé bon d’accepter les résultats des communales afin que notre parti ne soit pas rayé de la liste des formations politiques agréées. C’est pour cette raison aussi que nous avons invité tous les élus à participer dans des conseils communaux et dans la gestion de ce pays.

{Malgré vous ?}

Non. Tout simplement parce que nous n’avions pas d’éléments tangibles pour démontrer la fraude électorale évoquée par M. Rwasa et d’autres responsables politiques regroupés au sein de l’ADC-Ikibiri.

{Certains observateurs estiment que vous ne devriez pas vous considérer comme membre de l’opposition. En témoignent votre divorce avec M. Rwasa et les postes que vous et votre secrétaire général occupez au gouvernement…}

Qu’est-ce qui nous l’empêcherait ? Le divorce avec Agathon Rwasa n’est pas totalement consommé car nous lui avons toujours demandé de se faire élire lors du congrès que nous allons organiser prochainement. De surcroît, avant même les élections de 2010, j’étais conseiller économique à la Présidence de la République et Agathon Rwasa était directeur général de l’INSS. Est-ce que nous étions dans la mouvance à l’époque ? Pourtant, nous étions tous nommés par décret.

{L’ADC, quant à elle, estime que vous êtes une fabrication du pouvoir. Quel commentaire faites-vous ?}

Les gens de cette coalition font semblant de ne pas être informés. D’abord, ils savent très bien que c’est impossible et illogique de confondre le parti FNL et le Cndd-Fdd. Ensuite, quand nous étions dans la course électorale de 2010, les FNL n’ont pas plaidé pour le Cndd-Fdd et vice-versa. Nous avons été classés second et le Cndd-Fdd premier. Enfin, les programmes et les objectifs du Cndd-Fdd et des FNL diffèrent en tous points. L’ADC se trompe sur toute la ligne.

{Pensez-vous que vous serez à la hauteur d’assurer une opposition politique face à l’ADC qui risque de vous mettre des bâtons dans les roues comme ce fut le cas pour le Forum permanent de dialogue des partis politiques ?}

Absolument. Etre de l’opposition ne signifie pas voir noir ce qui est blanc. On doit accepter que le gouvernement mène parfois des actions positives et critiquer ce qui le mérite. Quant à l’ADC, elle a le droit de dire et de faire ce qu’elle veut. Nous interpellons l’ADC de collaborer avec d’autres partis de l’opposition pour surmonter certains défis de l’heure. S’ils préfèrent persister dans leur politique de la chaise vide, nous ne sommes pas de cet avis. En politique, tout change, tout évolue. Si l’ADC était une coalition mûre, elle se joindrait à nous pour constituer une force capable de contrecarrer le pouvoir Cndd-Fdd.

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