Mardi 05 novembre 2024

Sports

Elvis Hakizimana, une longévité qui force le respect

01/02/2018 Commentaires fermés sur Elvis Hakizimana, une longévité qui force le respect

Cette année, l’emblématique capitaine d’Urunani sera dans sa 15 ème saison. Ce qui fera de lui le joueur le plus capé de l’ACBAB. Il nous livre les secrets de sa régularité.

Elvis Hakizimana, au lancer-franc.

Double fois meilleur joueur de l’Association de basketball amateurs de Bujumbura(ACBAB),double meilleur marqueur du champion national, vainqueur du championnat national plus de sept fois, trois fois champion de la zone 5 (2011,2013,2014). Sous la tunique des bleus et blancs, Elvis Hakizimana alias Gafyisi, tant individuellement que collectivement, a presque tout gagné. Sa rigueur et son éthique personnelle lui ont permis de rester au plus haut niveau, après tant d’années. « C’est un compétiteur-né, sauf malade, il ne rate aucun entraînement. Même après le boulot, il s’arrange pour trouver du temps », témoigne Aaron Kagabo, son coach. Beaucoup de ses amis ont dû jeter l’éponge, préférant tirer un trait sur leur carrière de basketteur après leur insertion professionnelle.

Et depuis qu’il a été embauché en 2014, c’est à une discipline particulière qu’il s’astreint. « Tous les jours, sur ma pause de midi, je dois grignoter, ne fût-ce que 1h30, pour faire du fitness afin de maintenir mon rythme respiratoire et être bien en forme à 17 h lors des entraînements avec les autres joueurs ».

Plus que tout, c’est le week-end qu’il privilégie. «Quand on n’a pas de match, c’est mon moment favori. Je fais un peu de footing le matin. »

Le repos, l’autre clé…

En 2005, juste à sa 2ème saison en division A, Gafyisi se blesse au genou. Une dure épreuve qui l’éloigne toute une saison des parquets. « Un mal pour un bien », finira-t-il par avouer. Durant sa rééducation, il apprend que sans ménagement de son corps, ses rêves de basketteur risquent de partir en fumée. « Les médecins m’avaient dit que ma carrière dépendait de la gestion de mon corps, surtout ne pas répondre à mes envies furtives de rejouer étant encore blessé ». Un conseil qui s’avérera utile pour sa guérison et son retour au top de sa forme. Il affirme que depuis cette période de convalescence, il s’arrange à ce que 21h tombe étant déjà au lit.

Outre le repos, sa discipline en dehors du terrain importe à souligner. Gafyisi ne boit pas d’alcool. Un mode de vie unique dans un monde de basketball où à cause de la bière de jeunes joueurs talentueux ont dû mettre entre parenthèses leurs carrières.

L’expérience aidant, il a évolué, compris la stratégie du jeu, un élément essentiel pour qu’il reste aussi productif qu’a ses débuts. « Dorénavant, il a une vision du jeu bien réfléchie, il ne s’éparpille pas. Cela ne signifie pas qu’il ne défend pas. Au contraire, il sait comment et quand le faire », soutient son coach Aaron.

Concernant son régime alimentaire, Elvis dit tout manger. « Mais je fais attention, pas d’excès de friture quand je n’ai pas joué de match ». Dans l’attente d’une nouvelle saison 2017-2018, Elvis indique qu’il lui reste encore du talent à vendre. « Pourquoi, arrêterais-je alors que je me sens bien dans mon corps ? Le basketball m’a tout donné, à moi de le lui rendre. Quant à ma retraite, peut-être dans deux ans ou trois…»

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

Enrôlement des électeurs. Entre fatalisme et pessimisme

Alea jacta, les dés sont jetés. La période d’enrôlement qui avait officiellement commencé le 22 octobre a pris fin ce 31 octobre. Se faire enrôler est un devoir hautement civique et citoyen en vue de reconduire ou renouveler la classe (…)

Online Users

Total 2 327 users online