«La perte de son dossier viole le droit de Germain Rukuki à un procès équitable. Cet évènement s’ajoute aux multiples autres irrégularités et retards qui ont caractérisé la procédure judiciaire engagée à son encontre depuis son arrestation en juillet 2017». C’est la déclaration, sortie ce 27 mars, de 21 organisations internationales et burundaises de défense des droits humains.
Cet activiste des droits de l’Homme et ancien employé de l’ACAT-Burundi a fait appel de sa condamnation à 32 ans d’emprisonnement devant la Cour d’appel de Bujumbura. L’audience a eu lieu le 26 novembre dernier. Près de 4 mois après, Germain Rukuki attend toujours le verdict. De surcroît, son dossier a disparu à la Cour d’Appel de Ntahangwa.
Selon le porte-parole de la Cour Suprême, Agnès Bangiricenge, a indiqué à Iwacu que le dossier a probablement disparu lors du déménagement car la Cour d’appel de Bujumbura a été divisée en trois cours d’appel distinctes.
Ces organisations demandent la libération immédiate et sans condition de Germain Rukuki ainsi que l’annulation de sa condamnation et de sa peine. Elles demandent aux autorités burundaises d’ouvrir une enquête immédiate, efficace, impartiale et transparente sur les circonstances et les responsabilités dans la perte de son dossier.
Et à la communauté internationale de plaider en faveur de la libération de Germain Rukuki et pour le respect des normes internationales en matière de procès équitable et de continuer à suivre les procédures judiciaires de Germain Rukuki et lui rendre régulièrement visite en détention jusqu’à sa libération.