C’était une vendeuse ambulante de légumes au centre ville de Bujumbura, une activité interdite par le maire de la ville de Bujumbura depuis hier. Cette femme a piqué une crise de nerfs jusqu’à délirer ce lundi 18 février 2013 près de la position de la police située dans les enceintes du Palais du 1er Novembre, dans lequel sont stockés les biens confisqués.
<doc7124|right>Avant l’incendie du marché central de Bujumbura, cette vendeuse de légumes qui a subi un choc émotionnel intense vers 15 heures après une rafle policière, avait une échoppe au marché centrale de Bujumbura, dans sa partie communément appelée "Grenier du Burundi".
Ses consœurs accourues pour l’aider affirment qu’elle était bien portante avant cette intervention des policiers qui lui ont tout pris : "Elle a du mal à s’adapter à cette nouvelle vie de cache-cache avec les agents à chaque coin de rue", témoigne une amie rencontrée tout près du Palais du 1er Novembre.
Le président l’Olucome, Gabriel Rufyiri qui a suivi cette scène, a amené cette femme au Centre Neuropsychiatrique de Kamenge (CNPK), pour y recevoir des soins. Il demande à la marie de Bujumbura de laisser tranquille ces "pauvres femmes qui ont tout perdu et qui essaient de se débrouiller pour survivre. De telles rafles policières risquent d’empirer la situation déjà déplorable de ces vendeuses ambulantes de légumes", déplore-t-il.
De l’autre côté, la police affirme vouloir faire respecter la décision du Maire. Selon le porte-parole adjoint de l’institution, "les marchandises saisies par ces policiers sont remises aux propriétaires une fois qu’ils ont quitté ce lieu interdit aux commerçants ambulants." Par ailleurs, "toute personne qui a été battue par des agents de la police doit saisir les instances judiciaires pour que l’agent de l’ordre fautif soit puni conformément à la loi", rappelle Pierre Nkurikiye.
Signalons que depuis l’incendie du marché central de Bujumbura, le nombre de patients traités par le CNPK a augmenté atteignant 127 cas présentant des signes de dépression. Ce sont pour la plupart des femmes venues de Butere, Kamenge et Kinama qui vivaient au jour le jour en vendant quelques articles autour du marché central de Bujumbura.