Ce samedi 14 juillet à Lusaka, la sélection nationale des moins de 20 ans livre un match capital contre la Zambie. Elle tentera de décrocher sa qualification pour une phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations.
Après la génération dorée de 1995 des Rukundo Mbanza, Blaise Butunungu, etc, qui s’est hissée, contre toute attente, jusqu’en finale de la CAN Junior de 1995, la réédition de cet exploit est le rêve de toute une nation : revoir le Burundi jouer une phase finale de la CAN.
Mais pour y arriver, les protégés de Joslin Bipfubusa, le sélectionneur doivent parfaitement négocier leur match-aller à Lusaka. « Au vu de la bonne préparation et l’actuel bon état d’esprit, un exploit est à leur portée», avance Haruna, un fan.
Auteurs d’une bonne campagne qualificative, ponctuée d’un meilleur ratio de victoires à l’extérieur, cette fois-ci, les protégés de Joslin ont la chance de jouer le match retour à domicile.
« Terminer à domicile, un avantage ? Je ne sais pas. Sinon, nous savons pertinemment que le billet qualificatif passe par Lusaka », opine le coach.
Un point de vue partagé par Mustapha, le capitaine. Il indique que les Zambiens voudront à tout prix marquer très tôt pour s’installer dans le match. Pour ce, explique-t-il, nous devons bien jouer les longs ballons et éviter les coups de pieds arrêtés. Avant de renchérir : «Plus que tout, nous montrer disciplinés tactiquement».
Devant évoluer en 4-2-3-1, Joslin espère qu’avec 2 milieux récupérateurs et 4 défenseurs, sauf surprise, défensivement, ils seront bien en point. Seul bémol : sa capacité à créer le danger devant le but adverse avec un seul attaquant. Pour le moment, une situation loin de l’alarmer. « Un des trois milieux offensifs pourra l’appuyer et jouer en parallèle».
Mettre le paquet
Outre le fait de ne pas évoluer à domicile, la sélection nationale aura à son désavantage, le climat froid sec de Lusaka. « Le stade de Nkoulouma se trouve un peu en altitude», témoigne C.M, un ancien joueur de Vital’o.
Ce dernier craint que les joueurs burundais n’arrivent en 2ème mi-temps émoussés. « Sans doute qu’il leur faudra du temps pour entrer dans le bain du match». Néanmoins, cette donne ne semble pas effrayer Joslin. «Ce sont des professionnels aguerris aux sorties à l’etranger».
Quant à Sudi Ntirwaza et Brandon Chebby, les deux nouveaux visages, le sélectionneur confie que malgré leur arrivée tardive, ils intègrent bien le groupe.
Autre inquiétude : la fougue et la rapidité des Zambiens. Percutants dans le jeu de couloirs, le coach avoue que ses latéraux doivent redoubler de vigilance et éviter les contre-attaques assassines.
Les conditions d’accueil lors du dernier match contre le Soudan ayant fait le buzz sur les réseaux sociaux, Joslin assure que ce désagrément ne
se répètera pas. « Nous sommes en contact avec nos hôtes et
nous osons espérer que le malentendu ne vas pas se répéter ».
Quant à la prime promise en cas de qualification, une source proche du staff affirme qu’elle a été doublée : «30 millions BIF,éventuellement pouvant être majorés». De quoi motiver les joueurs burundais. Précisons que le match retour se joue le 22 juillet au stade Urukundo de Buye à Ngozi.