Dimanche 22 décembre 2024

Politique

Elections législatives et communales : le vote mystère

07/07/2015 24

Les résultats provisoires classent deuxième la Coalition «Amizero y’Abarundi», pourtant non compétitrice.

Pour la Ceni, les sièges d'Amizero y'Abarundi doivent revenir à cette coalition
Pour la Ceni, les sièges d’Amizero y’Abarundi doivent revenir à cette coalition

Qui a voté pour cette ’’opposition radicale’’ ? Des sympathisants qui ont bravé le boycott? Les « brebis égarées» du Cndd-Fdd ? Jeu de la Ceni et du pouvoir ? Tant de questions autour du premier scrutin édition 2015.
29 juin 2015. Enfin, le grand jour tant attendu par la Ceni et le pouvoir de Bujumbura pour doter le pays des institutions démocratiquement élues.

A l’exception de la capitale Bujumbura et de la commune Mugongo-Manga où la veille, des crépitements d’armes et des explosions à la grenade avaient été entendus, ailleurs, le vote se déroule dans un calme relatif sous haute surveillance de l’armée et de la police.

En début de soirée et le lendemain, à certains endroits, les résultats sont connus. Certains médias rapportent déjà que la coalition Amizero y’Abarundi d’Agathon Rwasa et de Charles Nditije occupe presque partout la deuxième place après le Cndd-Fdd.

Incroyable mais vrai à en croire le porte-parole de la Ceni Prosper Ntahorwamiye : « Même si les résultats se font toujours attendre, la tendance est que le Cndd-Fdd vient en premier suivi de la coalition Amizero y’Abarundi. » L’Uprona et le Fnl, poursuit-il, se disputent la troisième place.

Le retrait

A six jours de la tenue du premier scrutin, 15 leaders de l’opposition dont Agathon Rwasa et Charles Nditije, à la tête d’Amizero y’Abarundi adressent une correspondance à la Ceni. Ils constatent que le calendrier (voir encadré) est unilatéralement arrêté en contradiction avec les conclusions du sommet de Dar-Es-Salaam du 31 mai et les décisions du Conseil de Paix et de Sécurité de l’UA tenu le 13 juin à Johannesburg.

Pour eux, les dates importent peu. Ce qui compte, ce sont les conditions permettant des élections crédibles. Entre autres, le désarmement de la « milice » Imbonerakure, la sécurisation du processus électoral, des leaders politiques, la réouverture des médias indépendants, le retour des réfugiés, etc. Bref, le retour à une vie politique et sociale normale.

« Dès lors que nous ne serons pas engagés à ce processus, vous voudrez bien considérer tout vote exprimé en notre faveur comme un vote nul », avertissent-ils.

Dans un premier temps, Pierre Claver Ndayicariye, président de la Ceni, prend acte de cette décision. Cependant, il se rétracte par après. Le jour du scrutin, M. Ndayicariye condamne Agathon Rwasa et Charles Nditije d’avoir cosigné une correspondance sous étiquette des partis qui ne sont reconnus ni par le ministère de l’Intérieur ni par la Ceni.
Ainsi par exemple, à Matana (Bururi), apprend-on, les membres des Cepi et Ceci exécutent le premier ordre de la Ceni. Lors du comptage, toutes les voix exprimées pour l’opposition dont la coalition amizero y’Abarundi sont classées nulles. Toutefois, la Ceni exigera une nouvelle opération en vue d’inclure les voix de l’opposition réfractaire.

Aussi, des partis comme le Msd, Sahwanya Frodebu, Sahwanya Frodebu Nyakuri, etc. se verront-ils attribuer des voix alors qu’ils avaient appelé leurs militants au boycott du scrutin.

Et le porte-parole de la Ceni de déclarer que son institution n’hésitera pas à accorder des sièges à qui de droit.
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>>> Réactions

Léonce Ngendakumana : «Les résultats étaient connus d’avance »

Léonce Ngendakumana ©Iwacu
Léonce Ngendakumana ©Iwacu

Le président du parti Sahwanya Frodebu et de la coalition Adc-Ikibiri estime que les élections de ce 29 juin sont l’aboutissement d’un coup de force déclenché au mois de mars 2014 lors de la tentative d’amender la Constitution.
« Les résultats avancés par la Ceni étaient connus d’avance », lâche M. Ngendakumana. Sinon, se demande-t-il, comment expliquer la classification des partis et coalitions qui ont déclaré publiquement qu’ils ne vont pas participer aux scrutins ?

Normalement, signale M. Ngendakumana, les résultats des élections sont connus le même jour : « Cette fois-ci, la Ceni fait attendre trois à quatre jours, c’est pour adapter les résultats à la tricherie électorale. »

Me Nyamoya François : « Pas de mots pour exprimer notre déception »

Le minimum, constate le secrétaire général du parti Msd, c’est le respect des choix de l’opposition : « Pourquoi associer des gens dans un processus qu’ils jugent non crédible aux yeux de l’opinion nationale et internationale ? » Il reconnaît cependant que dans de rares cas, certains militants auraient voté pour sauver leur peau.

Dr Jean Minani : « Nous n’accepterons jamais ces résultats »

Le président du parti Sahwanya Frodebu Iragi rya Ndadaye s’inscrit en faux contre les résultats provisoires de la Ceni : « Les rapports recueillis dans tous les coins du pays montrent que nos sympathisants ne se sont pas présentés au vote. Où la Ceni tire ces chiffres ?»

Même s’il advenait que certains militants auraient voté, Dr. Minani persiste et signe que l’opposition n’acceptera pas ces résultats : « Nos militants qui ont été contraints d’aller voter se sont abstenus. Par conséquent, leurs voix ont été nulles. »

Agathon Rwasa : « Le Cndd-Fdd a voté pour Amizero y’Abarundi : un vœu de changement »

Agathon Rwasa
Agathon Rwasa

D’une part, M. Rwasa qualifie les élections de lundi dernier de fantaisistes parce que ne remplissant pas les conditions d’une élection crédible. Selon lui, l’intimidation qui a prévalu dans plusieurs coins du pays où certains éléments de la police, la milice Imbonerakure et quelques agents du SNR ont été mis à contribution pour contraindre les gens à aller voter, etc. ne fait que rendre nul ce scrutin.

Pour Agathon Rwasa, il s’agit des résultats préfabriqués car à la dernière minute, la Ceni et le pouvoir ont constaté que la tricherie électorale risque de les compromettre : «Ils ont décidé de nous associer pour se tirer d’affaires. »Par conséquent, le candidat présidentiel de la coalition Amizero y’Abarundi estime que ces résultats sont nuls et de nul effet : « Nous ne sommes pas preneurs. »

D’autre part, M. Rwasa constate que si vote de sa coalition il y a, ce sont les militants du Cndd-Fdd qui ont exprimé leur désir du changement : « Malgré le forcing leur infligé, les voix sont venues du Cndd-Fdd. C’est un signal fort que même au sein du parti présidentiel, les gens ne veulent pas de Pierre Nkurunziza. »

M. Rwasa rappelle à la Ceni que la gestion des partis politiques n’est pas de son ressort : « Mais qui forme Amizero ? C’est quelque chose d’absurde ou de réel ? Ses militants, ne sont-ils pas des fidèles du Fnl indépendant et de l’Uprona indépendant ? Tout le monde le sait, y compris MM. Ndayicariye et Ntahorwamiye. »

Pour le leader historique des Fnl, le porte-parole et le président de la Ceni essaient de faire de l’amalgame juste pour se tirer d’affaire afin de trouver le minimum qui puisse rendre crédible ce scrutin.

Il interpelle le président de la République, la Ceni et tous ceux à qui on veut miroiter des postes au Sénat, à l’Assemblée nationale, etc. sous la casquette d’Amizero y’Abarundi d’y penser à deux fois.
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Satisfaction des alliés

Jacques Bigirimana
Jacques Bigirimana

Jacques Bigirimana, président du parti Fnl, se réjouit que son parti ait participé au scrutin : « Je suis confiant que nous aurons des sièges aux différents conseils communaux, au parlement et au gouvernement. » Il saisit également l’occasion pour féliciter le parti au pouvoir et la coalition Amizero y’Abarundi pour le soutien que la population leur a manifesté. M. Bigirimana appelle Amizero y’Abarundi de saisir cette occasion en or.

Pascal Nyabenda, président du parti présidentiel, estime quant à lui que la démocratie vient de triompher : « C’est un plaisir pour le peuple de mettre en place ses institutions. »

Pour justifier la classification de la coalition de MM. Rwasa et Nditije, Pascal Nyabenda glisse que certains de leurs militants n’ont pas suivi les consignes du boycott : « Ils se sont confiés à moi pour exprimer leur mécontentement par rapport à la décision de se retirer sans leur consentement. Ils ont alors voté pour accomplir leur droit civique.»

Pour le parti du Prince Louis Rwagasore, Gaston Sindimwo, secrétaire général, estime que la tenue de ce premier scrutin a mis fin à la rumeur et à la spéculation : « Nous avons démontré que les élections sont possibles. Elles vont garantir la stabilité du pays. »

Forum des lecteurs d'Iwacu

24 réactions
  1. SEMIGABO

    Rien de surprenant dans la République caractérisée par la violence, le mensonge et les tricheries de toutes sortes dans le but de s’accaparer et de garder à tout prix le pouvoir du peuple… !

    • Kabalisa

      Umuntu wese yatoye atafashwe ku nguvu ni bansumirinda bose.

  2. Jean-Pierre Ayuhu

    Encore une fois chers amis, je ne comprends plus rien. Si je me résume, le problème actuel réside dans l’interprétation de la constitution par rapport à ce fameux 2ème/3ème mandat…selon les uns et les autres. Bienvenue à Museveni mais pour quelle mission? Faire en sorte à ce qu’il y ait une convergence de point de vue entre l’opposition et le gouvernement quant à l’interprétation de la constitution? Si c’est ça, c’est grave car nous violons notre souveraineté. L’interprétation de la constitution est une affaire de la cour constitutionnelle….que cette cour soit ou non à la solde du pouvoir.
    Vous verrez, cela va être une forme de bricolage, …

  3. Rugema

    Si ces militants d’Amizero y’Abarundi ce sont confié au président du cndd-fdd pourquoi n’ont ils pas voté cndd-fdd? Ko bakwiyumvamwo gushika aho baza kukwitwarako hein!!!

    • Kabalisa

      ce qui est choquant est de voir un secretair general de l’Uprona gaston Sindimwo qui  » estime que la tenue de ce premier scrutin a mis fin à la rumeur et à la spéculation : « Nous avons démontré que les élections sont possibles. Elles vont garantir la stabilité du pays. » ». Qu’il n’utilise pas le nom du Prince Louis Rwagasore pour ses interets personnels. Participer aux elections est comme etre derriere le 3eme mandat. Yari kureka akagwi ka Nkurunziza, Adolphe, Nyamiywe na Bunyoni bagator birorera. Considerant les massacres des innocents par les milics de Nkuru et ses partisans qui sont des traitres du Burundi et la majorite de la population, un vrai burundais ne pourrait pas oser voter. The good will always win and all the traitors have their days numbered on God’s will.

  4. claude nahayo

    La situation actuelle de notre pays est catastrophique du point de vue humanitaire, économique et sociale. Mais, pour encourager la médiation urgente de Museveni, permettez-moi de me rappeler avec un peu d’humour les boycotts électoraux de l’opposition en 2010 et 2015, qui , selon moi, sont en partie responsables, par leur découragement trop rapide et leur chaise vide, de la catastrophe actuelle : certains membres du CNDD-FDD disent parfois avec sarcasme qu’ils remercient l’opposition : “ vive l’opposition, baduhebera amajwi, natwe tukabahebera amajambo n’imyidogo ! ». Cela me rappelle une vieille chanson d’étudiants buvant la bière de la cantine universitaire ( je demande pardon au lecteur qui s’en offenserait) : « Aba poroti ni beeeza, baduhebeye inzogaaa ! Tubongere imbabaziii, baduhebere n’amataaa ! » (hahaha). Je termine en insistant que l’opposition (ntibantunganya,ndayizeye, rwasa, etc.) négocient sérieusement et immédiatement avec Museveni pour de nouvelles législatives et présidentielles aussi mauvaises soit-elles au 26 ou au 30 juillet 2015, sans trop demander sur le troisième mandat de Nkurunziza et sur d’autres préalables comme sur le désarmement des Imbonerakure. Soyez braves, perdez vos vies, et après les élections ayez un score honorable, demandez plus et plus, décriez les fraudes tout en ayant participé massivement. Afin, allez aux présidentielles, massivement, quelle que soit la date, ne fut-ce que pour sauver votre honneur afin d’empêcher Nkurunziza de passer au premier tour. Mettez en place vos observateurs a chaque bureau de vote, comptez vos propres votes.

  5. Ntahokaja

    @«Et le porte-parole de la Ceni de déclarer que son institution n’hésitera pas à accorder des sièges à qui de droit.»/Rédaction
    None ntimwumva ko hari des politiciens qui sont déjà vendus et prêts à siéger malgré le retrait de leurs partis politiques et leaders présidentiables des élections. Tugiye gutwarwa rero na Gouvernement Nyakuri avec ses partis satellites et élus uniquement nyakurisés. Voilà la culture politique qui s’enracine au Burundi. Et ce qui est révoltant de tout cela c’est qu’il n’y a pas moyen d’éradiquer ce réseau de traitres corruptibles upronistes, frodébistes, fnélistes, ddéistes, etc… Mu migambwe yose harimwo des traitres, des infidèles, des espions, des trompeurs, des farceurs, des mouchards, etc… Wapi wapi nta kigenda, sinzi politique yacu iyo ija. Nta mwizigigwa numwe sur qui on peut compter mu banywanyi no mu batwara, c’est du même au pareil. Umunyagihugu n’ibibazo bimwugarije ni souci ataco ibabwira na gatoyi kuko ico bashira imbere ni inda zabo gusa, voilà! Abakunda Uburundi nibabusabire, ça va vraiment mal!…

  6. Musa

    Je connais Personnellement des FNL et UPronistes qui ont vote, seulement savior combien ils etaient, l un d eux m a confie que si Rwasa se retire encore il aura a faire a ses membres.Wait and see.

  7. Jereve

    Il n’y a pas seulement que ce vote mystère. Faites un petit tour sur le site de la Présidence, vous constaterez que les ministres limogés il y a quelques mois (Laurent Kavakure, Potien Gaciyubwenge et Virginie Ciza) figurent toujours dans le gouvernement. Chose étrange: les nouveaux ministres (Alain Aimé Nyamitwe, Emmanuel Ntahomvukiye et Irina Inantore) n’apparaissent nulle part! Des listes et des votes fantômes? C’est normal.

  8. kabwa

    Monsieur Pepe,
    est-ce toi qui distribue ou retire les carrières politiques?
    A travers tes interventions tu es pro Peter: comment est-ce que tu t’ériges en conseiller de Rwasa alors que tu es pour son rival? Conseille plutôt à Peter d’abandonner le 3ème mandat pour la paix du pays et la survie du CNDD FDD
    A travers cette mascarade, Rwasa a pu analyser sa force: il est la 2 ème force alors qu’il avait appelé ses militants au boycott ( en intimidant les gens, dd a poussé certains pro Rwasa à aller voter)
    Si on additionne les voix raflées alors qu’il avait appelé au boycott en plus des gens qui n’ont pas voté et des abstentions , Rwasa et les autres parties de l’opposition pouvait facilement avoir plus de 40%
    Si des conditions pour le déroulement de la campagne pouvait se présenter et les radios indépendantes ouvertes et la CeNi non dépendantes du dd, l’opposition pouvait facilement gagner les élections
    Tu ne peux donc pas dire à un politicien aussi soutenu de se contenter des miettes
    Soit on reprend les élections dans de bonnes conditions soit Peter sera chassé par force
    Après les élections crédibles, Rwasa va gagner
    Je le conseillerai plutôt de quitter le pays sinon le CNDD FDD, conscient de sa force, va l’éliminer

    • kamana

      Mbega Kabwa?
      As tu cette force de chasser Nkurunziza comme tu le pretends? Uragerageza turabe et bonne chance…….

  9. Rwasa tu parles du n’importe quoi. Abnywanyi bawe bagutoye, wongere ubahemeukire sha, ca sera la fin de ta carriere politique.

    • Jambo

      Faute de vision et de stratégie politique, le candidat populaire Rwasa ne sera jamais président et demeurera l’éternel opposant comme Etienne Tschisekedi en RDC. C’est dans des situations difficiles voire dangereuses comme celles que vit le Burundi actuellement qu’on voit de véritables leaders politiques agir,gérer et assumer leurs actes.Son absence a été remarquable sur le terrain des manifestations pacifiques.Parfois je m’interroge sur la raison qui l’a conduit au maquis pendant des années. Et pourtant,il criait haut et fort qu’il défendait les burundais contre la dictature de l’époque. Et celle d’aujourd’hui alors?Peut être que son profil bas lui permettra d’obtenir au moins un poste éventuel en guise de récompense.Autrement, sa vision sur les hypothétiques négociations dans ses sorties médiatiques et sa peur ne changeront pas grand chose.

      • Ukuri KUBISI

        @ Jambo,
        Tu n’ as jamais compris RWASA, mais si j’ etais egalement a sa place , je ferai de meme. Voici 2 raisons majeures:

        1. Comment veux-tu que Rwasa ait pu aller devant la masse de jeunes manifestants de Nyakabiga, Mutakura , Cibitoke et Musaga; les quels jeunes ( la majorite des Tutsi) avaient ete vendus et agissant a la solde des milieux Rwandais pour semer le chaos . Combien d’ autres leaders des autres partis politiques et de la societe civile a la tete de ces manifestations qui n’ avaient rien de pacifique????? Pour toi, il fallait que RWASA aille au devant de cette holde de manifestants ramasser les pierres , les branchages pour barrer les routes, participer au lynchage, incendier les voitures des autres, lancer les grenades contre la police, etc….. Non !!!! Non et non !!!

        2. Tout le monde sait tres bien que le fief de Rwasa est bel et bien BUJUMBURA-RURAL . Aurais-tu vu les partisans du FNL RWASA dans les manifestations . S’ il en etait ainsi et qu’ il aurarit refuse d’ aller a la tete des manif organises par la majorite de ses partisans, il en meriterait bien le blame!!! Mais aller a la tete des jeunes gens de la rue manifestant dans un mouvement sans nom organise par la Societe Civile, un homme respecte et respectable politicien comme RWASA ne l’ aurait pas fait .

        3. Ces manifestations n’ ont pas ete soutenues des le depart car non organisees , encadrees et in fine abandonees aux badaux, aux jeunes desoeuvres et autres delinquants !!!!!! Il faut avouer que c’ etait un grand echec non attribuable a RWASA !!!!

  10. kibwa

    « Ico baburiye hama kigapfa ni impongo » Du haut de mes 95 ans , j’ai du mal à comprndre la démarche suicidaire de Nkurunziza et son petit groupe. Peut-on être aveuglé par l’argent et avancer les yeux fermés vers l’abîme? « Uwabaroze ntiyakaravy » avait l’habitude de dire mon grand-père
    Kibwa

    • kamana

      Mbega Kibwa?
      Wewe uvuga uti tu as du mal à comprndre la démarche suicidaire de Nkurunziza.
      None quelle démarche salutaire que tu propose?
      Uti « Uwabaroze ntiyakaravye » None rogora turabe!!!!!

  11. claude nahayo

    La médiation de MUSEVENI est maintenant la dernière chance urgente pour le Burundi : il y a plusieurs groupes anti-troisième mandat contre NKURUNZIZA mais chaque camp doit jouer son propre rôle unique en usant de plus de ténacité et stratégie que d’obstination : 1) les candidats presidentiels (NDAYIZEYE, NTIBANTUNGANYA, MINANI, RWASA,etc.), les partis politiques et les coalitions de l’opposition doivent demander à MUSEVENI, humblement, et immédiatement, sans tarder, de convaincre le pouvoir de Bujumbura d’accepter le compromis suivant: toutes les élections, y compris les législatives et présidentielles, se tiennent le 30 juillet 2015. Ils accepteraient aussi que Nkurunziza soit candidat avec eux pour sauver ce qui peut l’être. Soyez stratèges : par exemple, le 29 juin 2015, à Bururi, avec 33% de taux de participation, le CNDD-FDD a eu 50% de votes, donc on peut conclure que sans boycott, le CNDD-FDD n’aurait seulement eu que 20% des votes. En date du 30 juillet 2015, mettez vos observateurs partout et comptez vos votes. Méfiez-vous de ceux qui veulent le boycott, les grenades et la lutte armée : que ce soit le camp NKURUNZIZA ou le camp Niyombare/Onesime/Moise Bucumi/Gervais Rufyikiri/Radjabu, etc., souvenez vous que tout ces gens n’ont jamais rien fait pour sauver le pluralisme politique ou la société civile en danger : si l’un des deux camps du CNDD-FDD gagnait la guerre ou le coup d’état, l’un ou l’autre camp gouverneraient de la même manière que quand ils étaient dans les grâces de NKURUNZIZA. Ils n’ont eu aucune pitié pour l’emprisonnement de Ndayizeye, de Mbonimpa, le meurtre de Manirumva, pour les peines de perpétuités prononcés contre des jeunes innocents chez Nyakabeto, les grosses affaires de corruptions, etc.….ils se sont tus, jusqu’à la dernière minute. Les autres partis politiques ou coalitions qui en ont souffert devraient éviter le boycott à tout prix : ils n’ont pas à accompagner en-dehors du jeu électoral ceux qui ont été éjectés du parti CNDD-FDD qui n’ont pour but que de revigorer et relever le score du CNDD-FDD qui n’a que 20% du vote réel à Bururi, par exemple. Participer stratégiquement aux élections du 30 juillet 2015, et obtenir une victoire électorale, c’est une autre forme de manifestation publique qui fera honneur à ceux qui sont morts pendant les manifestations contre le troisieme mandat.
    2) la société civile devrait rester campée sur ses positions du « non au troisieme mandat »: un gouvernement d’union nationale est de toute façon inconstitutionnel au Burundi et le CNDD-FDD vous le rappellera au moment opportun de la formation du gouvernement.
    3) ceux qui veulent la lutte armée (Niyombare, Moise Bucumi, Onesime, Radjabu, etc.) ne sont pas nécessairement des démocrates, et ils ont déjà montré leur façon de gouverner : il veulent essentiellement le changement de la personne de NKURUNZIZA mais non pas la manière de gouverner. Les pays de la région de l’EAC, en confiant la médiation du problème Burundais à MUSEVENI, montrent clairement dans ce signal fort, que les frondeurs et les putschistes du CNDD-FDD, ne seront pas soutenu en armes par les pays de l’EAC. Ils risquent alors l’échec dans leur rébellions.
    Des trois tranches de la société, qui combattent le troisième mandat, le scenario idéal est que le 30 juillet 2015, MIZERO gagne la moitie du vote et que le Président Nkurunziza perde les élections. Dans ce cas, les deux autres groupes (société civile et frondeurs/putschistes du CNDD-FDD) pourront rentrer paisiblement au pays. Le moindre mal serait que MIZERO gagne la majorité du Parlement même si NKURUNZIZA gagne le vote Présidentiel au deuxième tour.

    • kamana

      Mr Claude nahayo
      Je suis d’accord avec toi sur 2 points :
      1. En participant stratégiquement aux élections, il y avait moyen d’obtenir une victoire électorale. Si l’opposition avait participé stratégiquement au scrutin du 29 juin 2015, je suis certain que les choses n’allaient pas être ce qu’elles sont aujourd’hui.
      2. Quant à ceux qui veulent la lutte armée (Niyombare, Moise Bucumi, Onesime, Radjabu, etc.), Tu as dit vrai. Ils ne sont pas nécessairement des démocrates car ils ont déjà montré leur façon de gouverner ( Bose barikumwe na Nkurunziza les 10 dernières années) . En plus non seulement ils en veulent essentiellement en la personne de NKURUNZIZA mais aussi niyo lutte armée bavuga ntayo boshoboye pour le moment.

  12. Mbunde

    Il y a 5 ans, une partie de l’opposition avait boycotté les élections et comme conséquence, nous venons de connaitre une législature de quasi monopartisme. Je pense que l’opposition devrait participer aux institutions, même si la mise en place de celles-ci n’est pas optimale. Elle préserverait ainsi aux burundais un monopartisme de fait, qui risque de s’installer. « Ce qui se fait sans toi, se fait contre toi »! L’histoire récente de notre pays nous a bien prouvé cela.

    • Jambo

      Igiti ntigigukora mu jisho kabiri.

  13. NGWINO

     » Si l’on veut des solutions africaines aux problèmes africains, il faut prendre ses responsabilités. Les populations sont en train de payer très cher ces luttes violentes pour la conservation du pouvoir. Le monde entier interpelle le président Nkurunziza et son parti. Il faut tourner cette page sombre de l’histoire africaine ! »

  14. Gakwikwi

    Cette fois vous jouez opposition.
    Ces monsieurs la l’ont fait express. Ils ne se sont pas retires mais ils ont cree la zizanie. Beaucoup les ont elus malgre eux. Mais comme vous aves choisi votre camps tant mieux

    • mutima

      Oui, ceci montre que certains des Pr des partis ne controlent pas leurs militants, et quand ils font des declarations les militants ne les ecoutent pas.En plus, sortir des elections impliqueraient aussi retirer son logo du bulettin de vote, ce qui n,a pas ete fait. Leurs militants ont voulu a tout prix voter! malheureusement ils sont decus de ne pas etre representés au parlement malgré le vote. Quelle politique joue l,opposition?!

      • kamana

        Mr Mutima;
        Vous vous posez la question de savoir quelle politique joue l’opposition . Moi je vous renvoi plutot une autre question. Y a t’il un opposition politique au Burundi? Si oui laquelle? Merci.

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