Devoir de vérité, respect de la vie humaine, dans un atelier ce mardi 6 novembre, l’ONG Initiative et changement rappelle que ces valeurs morales constituent un socle de la démocratie.
« Nous entendons parfois des affrontements entre partisans des différents partis politiques. Ils n’ont pas assimilé correctement qu’il faut mettre en avant le respect de la vie et de la personne humaine. L’esprit d’humanité et de dignité doivent les guider», explique Ambassadeur Balthazar Habonimana, président de l’institution des Bashingantahe.
Pour lui, le devoir de vérité est une valeur qui « manque et échappe « dangereusement » au cours de ces derniers temps. « Nous sommes en plein processus électoral de 2020. Le devoir de vérité éviterait le recours à la démagogie de certains politiciens, mais présenter des programmes porteurs du développement de la population »
La justice, l’esprit d’entraide et de solidarité, l’unité, l’honnêteté, l’amour du prochain et du pardon, sont la pierre angulaire pour bâtir un pays juste et solide. « L’unité du peuple burundais a été détruite par des conflits qualifiés d’ethniques, mais qui en réalité, étaient basés sur des intérêts égoïstes de certains prétextant défendre leurs ethnies».
De son côté, le député Pamphile Malayika estime que ces valeurs devraient être inculquées aux enfants dès le bas âge pour les prévenir de la manipulation politicienne. « Nous devons couper court à l’instrumentalisation des jeunes. Quand il y a des crises, on dit que la jeunesse est manipulée».
L’Ambassadeur Habonimana prône la promotion de ces valeurs par les pouvoirs publics afin de prévenir des crises cycliques comme dans le passé. Il demande aux parents de prendre leur responsabilité dans l’éducation de leurs enfants. Il interpelle les leaders associatifs et politiques d’éviter de se tendre des pièges et intrigues. « S’il y a des mésententes, il faut toujours la modestie, engager un dialogue pour dissiper les malentendus », a-t-il martelé.