C’est décidé. «Les partis réunis au sein de l’Alliance Démocratique pour le Changement (ADC-Ikibiri) se sont convenus de former un seul bloc aux élections de 2015», déclare Frederick Bamvuginyumvira, vice-président du parti Sahwanya Frodebu (membre de l’ADC), à Bujumbura, ce samedi 9 juin, lors du 3ème anniversaire du parti MSD.
<doc4221|left>D’après Frederick Bamvuginyumvira, aucun parti ne peut prétendre combattre seul victorieusement les problèmes qui hantent le pays. Pour ce, les partis de l’ADC-Ikibiri jugent nécessaire de former un seul bloc fort. « Dans ces conditions, on pourra vaincre dans les prochaines échéances électorales », indique-t-il.
Selon lui, les partis réunis au sein de l’ADC-Ikibiri doivent dépasser leurs intérêts pour qu’ils puissent un jour « déposer et envoyer à l’école de la politique » les dirigeants actuels.
Il rappelle que toutes les crises qui se sont abattues sur le Burundi résultent des élections (mal gérées, Ndlr). Il donne l’exemple de 1961 où il y avait un conflit entre l’Uprona (Union pour le progrès national) et le PDC (Parti démocratique chrétien). En 1993, poursuit-il, il y avait un conflit entre l’Uprona, encore une fois, et le parti Sahwanya Frodebu. « En 2010, les élections ont créé un climat malsain entre le Cndd-Fdd et certains partis. Ce qui a contraint certains leaders politiques à l’exil », ajoute-t-il.
D’après M. Bamvuginyumvira, pour une bonne préparation des prochaines échéances électorales, des préalables sont indispensables.
Il faut mettre en place, dit-il, un cadre de dialogue politique où on va exposer tous les problèmes et trouver des solutions. Il est aussi urgent que les prisonniers politiques soient libérés afin d’exercer leurs droits civiques. Il demande, enfin, que le pouvoir laisse les partis de l’ADC-Ikibiri travailler librement. Au besoin, insiste-t-il, les autoriser de faire des descentes dans le pays. Cela permettra à la population, mentionne-t-il, de constater que d’autres partis sont encore existants.