Alors que la fièvre électorale continue de monter au Kenya, la Commission électorale indépendante et de délimitation des circonscriptions (IEBC) avait donné à divers candidats à la présidence jusqu’au 16 mai pour nommer leurs colistiers.
L’ancien Premier ministre kenyan Raila Odinga, qui est également candidat à la présidence sous la bannière de l’opposition, a nommé Martha Karua comme colistière, faisant de la politicienne chevronnée la première femme à se présenter à la présidence sur le ticket d’un grand parti politique d’opposition.
Mme Karua, ancienne ministre de la Justice et candidate à la présidence, est originaire de la région centrale qui compte le plus grand nombre d’électeurs inscrits dans le pays.
S’exprimant lundi à la salle de conférence internationale Kenyatta, M. Odinga a félicité l’ancien ministre de la Justice et des Affaires constitutionnelles pour son travail acharné et son bilan en matière de droits de l’Homme.
« J’avais besoin d’un vrai Joshua dans mon coin, qui ne serait pas un manteau. Après une longue recherche et réflexion, ainsi qu’une consultation, je suis arrivée à la conclusion que celui qui occupe ce poste doit être une femme », a déclaré M. Odinga. Avant la date limite du 16 mai, il était demandé aux candidats à la présidence de soumettre des noms de leurs colistiers à la commission électorale.
La nomination de Mme Martha Karua soulève de sérieuses questions sur le rôle des femmes dans le leadership non seulement au Kenya, mais aussi en Afrique de l’Est.
Si la coalition conduite par Raila Odinga prend la présidence en août, Karua deviendra la deuxième femme à devenir vice-présidente pour l’Afrique de l’Est, après Samia Suluhu, nommée par feu John Pombe Magufuli en 2015.
Jupiter Mayaka, analyste politique affirme qu’il est temps non seulement pour le Kenya, mais aussi pour l’Afrique dans son ensemble d’adopter le leadership des femmes.
Dimanche, le principal challenger de Raila Odinga, le vice-président William Ruto, candidat à la présidence de Kenya First, a désigné l’homme d’affaires Rigathi Gachagua comme colistier.
M. Gachagua fait face à des accusations de corruption et de blanchiment d’argent d’une valeur de 65 millions de dollars (53 millions de livres sterling), ce qu’il nie.
Les deux colistiers sont originaires d’une région montagneuse du Kenya qui est un bastion du président Uhuru Kenyatta et compte 5,9 millions d’électeurs inscrits auprès de la commission électorale kenyane.
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