Mardi 11 février 2025

Société

Élections 2025 : l’Aluchoto engagée de suivre de près ce processus

Élections 2025 : l’Aluchoto engagée de suivre de près ce processus
Vianney Ndayisaba : « Il ne faut pas que les jeunes se laissent instrumentalisés »

L’Association de lutte contre le chômage et la torture (Aluchoto) en appelle à des élections paisibles et transparentes plus que les autres que les Burundais ont déjà connues. « Les tensions et violences qui ont marqué l’histoire des élections au Burundi doivent être combattues », a demandé le coordinateur de cette association dans sa conférence de presse animée ce lundi le 10 février.

Selon l’Aluchoto, il faut lancer des messages de prévention contre toute forme de violation des droits humains, comme la torture, les arrestations arbitraires, les détentions illégales, les disparitions forcée, des déplacements forcés et des assassinats ciblés pour des raisons politiques.

Vianney Ndayisaba, le coordinateur de cette association a rappelé que les élections au Burundi ont été marquées pour la plupart par des tensions, l’intolérance politique, la panique au sein des citoyens et les violences suite à la propagation des fausses informations diffusées par certains militants des partis politiques. « Il y a des chansons des partis politiques incitant à la haine et à la vengeance, les slogans divisionnistes ou contre telle ethnie ».

Normalement, explique-t-il, ces messages de haines sont punissables par la loi et les politiciens devraient le savoir plus que tout autre citoyen. Selon le coordinateur national de l’Aluchoto, ces tensions alimentent les violations graves des droits de l’Homme.
« Les élections devraient être un acte de paix, de citoyenneté et de démocratie. L’Aluchoto réaffirme son engagement de suivre de près le déroulement de tout le processus électoral de 2025 avant, pendant et après la période électorale », a-t-il déclaré, affirmant que cette association a obtenu les permissions pour pouvoir sillonner tout le pays.

Un appel au chef de l’Etat

L’association Aluchoto demande au président de la République, en tant que commandant suprême et magistrat suprême, à tout faire pour que les élections se déroulent dans un climat apaisé. « Il faut que les forces de l’ordre maintiennent la sécurité avec professionnalisme et impartialité, sans être instrumentalisées par les hommes politiques. Il faut qu’ils garantissent la sécurité de tous les Burundais sans discrimination liée à l’appartenance politique ».

Pour le coordinateur de l’Aluchoto, il faut que les juges et les magistrats travaillent également avec professionnalisme et impartialité, sans être instrumentalisé par les hommes politiques pour que les droits de l’Homme soient respectés.

Selon l’Aluchoto, les forces de l’ordre ne devraient pas s’ingérer dans la politique. « Les policiers, les militaires et les magistrats doivent être apolitiques, il leur est par conséquent de sympathiser avec tel parti politique ».

A la CENI, l’Aluchoto recommande d’être réellement indépendante, en jouant son rôle de bon arbitre. « Il faut qu’elle intervienne pour interdire les messages, les chansons et les slogans semant la haine, la discrimination et la violence. »

Pour le coordinateur de cette association, la CENI devrait laisser les médias et les autres observateurs indépendants des organisations de la société civile, de publier sans aucune contrainte les dérapages avérés et autres irrégularités constatés.

Aux partis politiques, l’Aluchoto leur suggère de mettre en avant l’intérêt général de la nation et d’éviter les provocations. « Il doivent sensibiliser les jeunes affiliés à leurs partis politiques à adopter un comportement non violent, tout en respectant leurs adversaires ».

Cette organisation recommande aux politiciens d’arrêter toute forme d’instrumentalisation des jeunes issus des milieux pauvres « Qu’ils ne soient pas utilisés dans la violence comme tremplin pour assouvir leurs intérêts, au moment où leurs enfants sont envoyés de meilleures écoles, au pays ou à l’étranger ».

Aux jeunes, l’Aluchoto leur demande de cesser d’accompagner les hommes politiques qui les impliquent dans des actions peu recommandables : « Il faut plutôt leur dire “Twarabahinyuye”, nous avons découvert votre jeu. Les jeunes doivent éviter toute action provocatrice et toute communication violente ».

Cette organisation appelle la Communauté internationale à collaborer avec le gouvernement et à apporter son appui aux programmes mis en place en vue de fournir une aide aux victimes des violations des droits humains.

Charte des utilisateurs des forums d'Iwacu

Merci de prendre connaissances de nos règles d'usage avant de publier un commentaire.

Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur. Sont notamment illicites les propos racistes, antisémites, diffamatoires ou injurieux, appelant à des divisions ethniques ou régionalistes, divulguant des informations relatives à la vie privée d’une personne, utilisant des œuvres protégées par les droits d’auteur (textes, photos, vidéos…) sans mentionner la source.

Iwacu se réserve le droit de supprimer tout commentaire susceptible de contrevenir à la présente charte, ainsi que tout commentaire hors-sujet, répété plusieurs fois, promotionnel ou grossier. Par ailleurs, tout commentaire écrit en lettres capitales sera supprimé d’office.

Ajouter un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

HEMORRAGIE

« Pourquoi nous prend-on les meilleurs ? » Tel est le titre d’un article publié dans le magazine Iwacu, il y a plus de dix ans. Cette enquête mettait en lumière l’« hémorragie » visible dans les structures sanitaires et éducatives du pays, où l’on (…)

Online Users

Total 2 724 users online