Les autorités burundaises et tous les responsables des partis politiques sont appelés à redoubler d’efforts pour résoudre pacifiquement les tensions liées aux élections. C’est ce qui ressort du communiqué de presse de la Commission d’Enquête onusienne des Droits de l’Homme publié ce jeudi 14 mai.
Selon Doudou Diène, président de cette commission, les violations des libertés publiques et « le manque d’indépendance de la CENI » constituent des facteurs de risques pour le bon déroulement des élections. « Nous appelons le gouvernement à enrayer immédiatement cette spirale de violence en prenant les mesures nécessaires pour garantir le respect et la protection des libertés publiques et mettre fin à l’impunité dont bénéficient les auteurs d’actes de violence, dont certains avec un haut niveau de responsabilité », a-t-il fait savoir.
En outre, M. Diène exhorte les responsables des partis politiques à prévenir les actes de violence. Pour lui, ils doivent être conscients qu’ils peuvent être tenus pénalement responsables de leurs actions ainsi que dans certaines circonstances de celles de leurs militants.
La Commission invite toutes les juridictions compétentes, y compris en dehors du système judiciaire burundais, à considérer l’ouverture des poursuites pénales contre les principaux responsables de violations graves et massives des droits de l’Homme qui pourraient être commises dans le cadre du processus électoral en cours.
«Les élections du 20 mai 2020 ne pourront ouvrir une nouvelle ère de stabilité au Burundi que si le processus électoral est géré de manière pacifique et sécurisée, en toute transparence et indépendance afin que les résultats puissent être considérés comme crédibles et acceptés de tous. La communauté internationale doit rester vigilante à la situation des droits de l’Homme dans le contexte électoral au Burundi», a-t-il conclu.