A l’approche des élections, les personnes vivant avec handicap se plaignent qu’elles des difficultés rencontrées dans l’exercice du droit de vote. Une déclaration faite ce mardi 3 décembre, Journée internationale des droits des personnes handicapées.
« Inaccessibilité physique aux lieux et matériel de vote, manque de communication », restent entre autres défis auxquels font face les personnes vivant avec handicap pour exercer pleinement leur droit de vote. Cassien Bizabigomba, président de la Fédération des associations de personnes vivant avec un handicap constate que leur catégorie est reléguée à la marge.
Il regrette qu’aucun emplacement de vote ne soit aménagé pour faciliter le vote des personnes handicapées. « Il y a des centres de vote non accessibles aux personnes en chaise roulante. » Ainsi, ces électeurs ne pourront pas exercer pleinement leur devoir citoyen. Il déplore que : « leur droit soit bafoué ».
M. Bizabigomba souligne en outre la situation est grave pour les malvoyants et les sourds-muets. « Lors de la campagne électorale, ceux qui ont de troubles auditifs n’arrivent pas comprendre les projets de société des candidats par manque d’interprètes. Aucun bulletin braillé n’est jamais prévu pour les malvoyants »
Il interpelle la commission électorale nationale indépendante et le gouvernement à prendre des dispositions adéquates pour faciliter ces catégories des personnes. « Une personne dont les organes sont intacts et l’autre vivant avec un handicap ont les mêmes droits. Il faut qu’il ait des conditions équitables notamment un aménagement raisonnable des lieux de vote en vue de faciliter le déplacement».
Iwacu a essayé de contacter les autorités électorales pour s’exprimer sur ces appréhensions mais, en vain.
Jérémie Misago
Légendes : une personne sur la chaise roulante et celui qui l’accompagne