D’après le ministère de la Communication, les organes de presse ont commis plusieurs erreurs dans la couverture du referendum constitutionnel. Il les appelle à ne pas rééditer les mêmes erreurs lors du processus électoral prochain.
Quinze erreurs. C’est le bilan qu’a dressé Frédéric Nahimana, ministre de la Communication et des Médias, mardi 8 octobre lors des échanges avec les responsables des médias.
Le bilan ressort de l’évaluation de la couverture médiatique du processus référendaire dernier par ce ministère. Entre autres fautes, le ministre Nahimana cite la « publication erronée » des résultats, « l’affectation tardive des reporters sur terrain », «l’information non fouillée et mensongère », etc.
Frédéric Nahimana n’en revient pas. Parmi les fautes relevées, il y a aussi la « transmission des messages de haines, la corruption des journalistes », etc. Ainsi, il convient d’arrêter des stratégies « pour ne pas tomber dans le même piège »
La restitution de son évaluation a suscité moult réactions au niveau des participants. Nestor Bankumukunzi, président du Conseil national de la communication a insisté sur l’analyse de l’organisation de la couverture médiatique des élections du referendum. «L’environnement politique et international lors du processus référendaire était compliqué », a indiqué Philipe Nzobonariba, porte-parole de la commission électorale nationale indépendante, CENI.
Gorgon Nsabushimike, directeur de la radio scolaire nderagakura, est de son côté revenu sur la reproche de l’affectation tardive des reporters. « Elle a été due au retard des moyens ». Il a appelé à l’élaboration du budget à temps.
Les intervenants ont suggéré une équipe de coordination des élections ainsi qu’un cadre d’échange pour les intervenants dans les élections.
Hormis les responsables des médias, la rencontre a vu la participation des membres de la CENI et du CNC. La rencontre était à huit clos.