Pour la dernière journée de sa campagne électorale, le CNL d’Agathon Rwasa, a choisi la ville de Gitega et plus précisément l’aérodrome de Gitega, dans le quartier Magarama, pour donner les dernières consignes aux Inyankamugayo, les militants de ce parti.
Venus de plusieurs coins du pays, ces derniers ont répondu massivement à ce dernier meeting, bravant le soleil. Et pour agrémenter les cérémonies, il y a l’orchestre Inkumbuzi et différents numéros de danses traditionnelles comme la danse ’’toupie’’, Agasimbo, typique de la région de Makamba.
Pour cette dernière journée de campagne, il y a également la danse guerrière Intore, typique de la province de Kirundo. Tous scandent des slogans appelant les Inyankamugayo à élire Agathon Rwasa pour qu’il y ait un vrai changement.
Dans son discours, le président du CNL et candidat à la présidentielle a demandé aux forces de l’ordre de respecter leur droit au vote. Agathon Rwasa leur a rappelé que les armes dont ils disposent, n’ont d’autre utilité que la protection de tous les citoyens de ce pays sans exception. « Ce n’est pas pour les retourner contre ces derniers », a-t-il fait savoir.
“Nous voulons des élections sereines du début jusqu’à la fin. Celui ou celle qui voudra perturber le vote, nous nous chargerons nous-mêmes de l’arrêter et de le remettre aux services habilités ».
Agathon Rwasa avait un message spécial aux forces de l’ordre : « Il vous faut respecter notre droit au vote. J’ai ouï-dire que certains seraient en train de donner des instructions, sans mesurer l’impact de celles-ci ! »
Et d’insister: « Les armes dont vous disposez ont la fonction de nous protéger, pas de nous violenter ou nous décimer. Faites attention, si quelqu’un ose vous dire que vous avez vos fusils nettoyés et qu’il va falloir vous en servir, sans pitié, contre ceux qui voudront venir assister au décompte des voix ».
Et d’appeler ces forces de l’ordre à faire un examen de conscience : « Parmi ces gens en charge du décompte des voix, figurent vos parents, vos frères et sœurs! »
Le candidat du parti CNL à la présidentielle a demandé à ses militants de suivre de près le déroulement des élections, du début à la fin. « Y a-t-il eu des soucis quand, en 1993, la population a suivi de près le processus de vote du début jusqu’à la fin? Ce sont nos voix. Les élus de notre choix sont les nôtres, d’ailleurs, l’avenir auquel nous aspirons, vous concerne aussi! »
Les activités de clôture de la campagne électorale pour le parti CNL se sont terminées par l’accueil de plus d’une centaine des nouveaux adhérents à ce parti. D’après ces nouveaux partisans du parti CNL, la plupart d’entre eux proviennent du parti Cndd-Fdd.