Dans une conférence de presse de ce mardi 12 mai, le porte-parole du ministère de la Sécurité publique a accusé de nouveau les militants du CNL de prendre pour cible ceux du Cndd-Fdd. 95% des cas de violence sont jusqu’ici imputés aux Inyankamugayo. Le CNL crie au complot.
Coups et blessures, destructions des champs, démolition et incendies des enclos, blocages des membres du parti au pouvoir. Telles sont les exactions que Pierre Nkurikiye, porte-parole du ministère de la Sécurité publique, met sur le dos du parti d’Agathon Rwasa.
Cela ressort du deuxième rapport hebdomadaire sur l’état de la sécurité pendant la campagne électorale. Selon cet officier de Police, 30 militants du CNDD-FDD ont été blessés, 5 autres dans les rangs du CNL. Et il tient à souligner que 95 auteurs présumés ont été arrêtés.
Le porte-parole du ministère de la Sécurité accuse également le CNL de tentatives de fraude. D’après lui, elles ont été constatées à Makamba, à Kiremba, à Bugendana etc. «Il s’agit de l’utilisation dans la propagande, des spécimens de bulletin de vote découpés ne présentant pas des insignes d’autres partis», explique-t-il.
Les policiers appelés à redoubler de fermeté
Dans son propos, Pierre Nkurikiye a précisé aussi que tout acte de violence sera réprimé. «Le chaos de 2015 ne sera pas reproduit ! Les moyens et le matériel pour l’étouffer sont disponibles ». Il a demandé à la police de redoubler de fermeté face au comportement « violent » de certains militants et leaders en compagne.
Contacté, Térence Manirambona, porte-parole du CNL soutient que ces informations sont biaisées et non-fondées. Il soupçonne « un agenda caché » contre leur parti pendant cette campagne électorale. Il parle d’un moyen de dissimuler les bavures dont les militants du CNL sont victimes. «Le comportement de certains administratifs et membres des forces de l’ordre font preuve de la partialité dans le traitement des dossiers de nos militants en cette période électorale. A chaque fois qu’ils sont attaqués, nos militants sont arrêtés à la place des agresseurs».