D’après Aloys Baricako, président de la coalition Kira-Burundi, la CENI est en train de torpiller le processus électoral et de réduire à néant ses espoirs. Cette coalition demande au président de la République d’intervenir, pour que justice soit faite.
« Au moment où le processus électoral entre dans sa vitesse de croisière, la coalition Kira-Burundi se voit obligée de faire une analyse sans faux-fuyant, non seulement pour donner sa contribution à la promotion et à la sauvegarde d’une démocratie sûre et rassurante pour tous au Burundi, mais aussi et surtout de demander que justice soit faite », peut-on lire dans le mémorandum de cette coalition adressé le 15 avril au président de la République.
Cette coalition a tenu une conférence de presse ce lundi 20 avril. Selon Aloys Baricako, son président, la correspondance adressée au Chef de l’Etat a pour objectif de démontrer le torpillage du processus électoral commis par Ceni. C’est également de lancer un dernier cri d’alarme auprès du président pour qu’il garantisse à la coalition Kira-Burundi, le même traitement que les autres compétiteurs par la Ceni.
Dans ce mémorandum, la coalition Kira-Burundi, revient sur les rejets des dossiers de son candidat à la présidentielle, les dossiers de ses candidats à la députation, aux conseillers communaux ainsi que ses mandataires.
Aloys Baricako précise qu’après avoir saisi la Cour constitutionnelle, les dossiers du candidat à la présidentielle du 20 mai, ainsi que ceux des députés, ont été approuvés.
Cependant, Aloys Baricako confie que par le rejet des listes des candidats députés de la coalition Kira-Burundi, surtout dans les circonscriptions à forte base électorale, la Ceni cherche à décourager les membres de la coalition et si, possible, la faire disparaître de la scène politique.
Et de marteler : « Qu’il pleuve ou qu’il neige, la coalition ne compte pas se retirer de la course électorale. Toutes ces manœuvres visent à nous décourager, comme dans les élections de 2015. Mais nous n’allons pas nous retirer cette-fois-ci ».
Pour le président de la coalition Kira-Burundi, il n’y a que le président de la République, qui peut résoudre ce problème. Car, d’après lui, les membres de la Ceni ainsi que leurs missions ont été nommés par un décret présidentiel.
Toutefois, conscient que la réponse du président peut être en leur faveur ou le cas contraire, Aloys Baricako confie qu’en tant que coalition politique, Kira-Burundi devra prendre des stratégies pour faire face à toute réponse qu’elle recevra.
Contacté, Jean-Claude Karerwa Ndenzako, porte-parole du président de la République, indique qu’il n’est pas au courant de ce mémorandum. Il promet de s’exprimer ultérieurement.