C’est à la tombée de la nuit de ce jeudi 5 mars 2020 que l’ancien Chef d’Etat Domitien Ndayizeye, candidat de la Coalition Kira-Burundi à la présidentielle du 20 mai, a déposé son dossier à la Ceni. Il était accompagné par les représentants de cette coalition dont son président, Aloys Baricako.
Dans une interview accordée à la presse, Domitien Ndayizeye a beaucoup insisté sur une bonne préparation de ces éléctions. Selon lui, pour conjurer le spectre ou le syndrome de la contestation des résultats des urnes, il faut plus de sérénité et de transparence dans l’organisation de ces élections.
« Il faut que tout le monde puisse avoir la possibilité de s’exprimer et de ne pas être perturbé. Que la fin de ces élections soit caractérisée par l’acceptation des résultats qui en seront issus sans que personne ne soit obligé de les contester », a-t-il averti.
Selon lui, cela dépendra du comportement de la Commission électorale nationale indépendante pendant cette période, de l’environnement politique qui va caractériser ce pays. « Et cela est de la responsabilité du gouvernement ».
Dans ce pays, rappelle cet ancien chef d’Etat, il y a beaucoup de problèmes à résoudre. « Nous avons décidé de nous lancer dans cette compétition non pas parce que nous sommes satisfaits de tout mais parce que nous pensons que la situation est acceptable, donc il faut y aller».
Au moment où l’intolérance et la violence politiques montent d’un cran, ce candidat de la coalition Kira-Burundi à la présidentielle appelle le gouvernement à prendre à bras le corps cette question. « Tout cela est à corriger. Il ne faut pas que les gens soient tués comme dans Bujumbura rural dernièrement ».
L’ancien chef d’Etat nuance ses propos mais reste ferme : «Mais cela ne devrait pas nous empêcher à organiser ces élections, cela arrive mais cela doit être une préoccupation majeure du gouvernement aujourd’hui et surtout dans les jours à venir ».
Signalons que c’est ce jeudi 5 mars 2020 que s’est clôturé le bal du dépôt des dossiers de candidatures pour la présidentielle du 20 mai 2020. Il y a eu en tout 9 candidats à la présidentielle, dont deux indépendants, Dieudonné Nahimana, un jeune pasteur ; il y a cet ancien chef d’Etat présenté par la coalition Kira-Burundi et 6 autres candidats mis en avant par leurs partis politiques, le Cndd-Fdd, le CNL, l’Uprona, le parti Sahwanya-Frodebu, le FPN-Imboneza et le CDP.