Samedi 23 novembre 2024

Politique

Elections 2015 : la politique de l’Autruche

Petit tour des irrégularités

Depuis le 24 novembre 2014, date du début de l’enrôlement, plusieurs cas d’irrégularités sont signalés dans plusieurs coins du pays. L’opposition et la société civile parlent de « fraude massive » et demandent l’annulation de l’enrôlement. La Ceni et le minimisent les cas. Iwacu a essayé de rapporter les irrégularités à travers le pays.

De l’argent serait distribué pour voter en faveur du CNDD-FDD en 2015 ©Iwacu
De l’argent serait distribué pour voter en faveur du CNDD-FDD en 2015 ©Iwacu

Musaga

En mairie de Bujumbura, le cas le plus parlant est survenu vendredi 5 décembre en commune urbaine de Musaga. Deux personnes, dont une femme, ont été attrapées en possession de 80 cartes nationales d’identités.

Ces cartes étaient enregistrées en commune urbaine de Kinindo et Rohero. Des jeunes Imbonerakure de cette localité, précisent nos sources, ont tout fait pour permettre aux deux fraudeurs de fuir mais la foule a résisté et les a conduits au bureau communal. La police a dû tirer en l’air pour disperser la foule, en colère, qui voulait se faire justice. Ces fausses cartes nationales d’identité seront confiées à Pierre Claver Mbonimpa, président de l’Aprodh.

Kamenge

En commune urbaine de Kamenge, c’est Nicole Nduwimana, une habitante de la commune qui a témoigné avoir reçu 2 cartes d’identités différentes et 10 mille Fbu. Sur les 2 cartes, affirme-t-elle, les numéros, noms et adresses étaient différents mais la photo la même. Sur la première carte était marqué qu’elle est née à Ngagara alors que sur la seconde elle est née à Kamenge. Son âge a également été modifié : « Sur la nouvelle carte d’identité on m’a donné le nom de Sylvie Niyonsaba née 1980 alors que je suis née en 1984.» D’après elle, cette manœuvre vise à permettre aux bénéficiaires de cette fraude de voter plus d’une fois pour le parti au pouvoir : « Celui qui m’a donné les 10 mille Fbu m’a ordonné de voter deux fois pour le Cndd-fdd, à Kamenge et à Kinama. » De l’argent serait distribué pour voter en faveur du Cndd-fdd lors des élections générales de 2015. Ce qui est bizarre, affirment les habitants Kamenge, c’est que les administratifs à la base sont au courant mais ne font rien : « Vénérand Ndondera, chef de quartier Songa a vu les 2 pièces d’identité mais n’a rien fait. »

A l’intérieur du pays

En provinces, des irrégularités se sont également observées. Les correspondants d’Iwacu ont fait le tour du pays.

Bururi

La Cepi dénonce 3 cas d’irrégularités au parquet

La Commission électorale provinciale indépendante de Bururi vient de saisir le parquet pour enquêter sur 3 cas d’irrégularités dans l’enrôlement des électeurs en commune Rumonge et Rutovu. Certains politiques dénoncent d’autres cas.

D’après Laurent Niyukuri, président de la Cepi à Bururi, le premier cas concerne les cartes nationales d’identité saisies chez le responsable du parti au pouvoir, le Cndd-Fdd dans la zone de Minago à Rumonge.
L’autre cas concerne la distribution des cartes nationales d’identité d’une façon illégale par le directeur du lycée de Mugara à Rumonge au sein de l’école.

Le troisième cas concerne la distribution des cartes nationale d’identité d’une manière illégale par un agent de l’Etat civil de la commune de Rumonge.

Contacté, Oscar Rumeramagabo, procureur de la République à Bururi confirme l’information. D’après lui, le directeur du lycée de Mugara va comparaître à la fin de cette semaine pour être entendu sur les faits qui lui sont reprochés.

En outre, signale M. Niyukuri, deux personnes ont été arrêtées il y a une semaine, à Muhweza en commune de Rutovu pour tentative de vol des registres d’enregistrement des électeurs.

La police a déjà arrêté 2 personnes et sont détenues à la prison de Bururi et est en train de rechercher d’autres.
Les représentants des partis Sahwanya Frodebu, Msd, Cndd et le Frodebu Nyakuri demandent à la Cepi et au parquet d’enquêter sur d’autres cas de fraude signalés dans les communes de Songa, Matana et Bururi. Signalons que les personnes qui vont se faire enrôler à Bururi sont estimées à 280 mille.

Gitega

Polémique autour de la prolongation de la période d’enrôlement

Les politiciens ne s’accordent pas sur l’utilité de ce délai. Les uns dénoncent une manœuvre pour gonfler l’effectif des électeurs tandis que les autres se frottent les mains.

Les demandeurs de la carte nationale d’identité au chef-lieu de la commune Gitega  ©Iwacu
Les demandeurs de la carte nationale d’identité au chef-lieu de la commune Gitega ©Iwacu

« Ils veulent nous faire croire que beaucoup de gens n’avaient pas la carte nationale d’identité ou ne s’étaient pas encore enrôlés. C’est pour faire gonfler davantage le nombre des électeurs », remarque un des dirigeants du Fnl, aile d’Agathon Rwasa à Gitega.

Au chef-lieu de la commune Gitega, les demandeurs de la carte nationale d’identité sont toujours nombreux sur les bureaux de l’état civil. Les uns indiquent qu’ils ont passé tout un mois dans l’attente de cette carte. Normalement, le demandeur n’attend que trois jours pour la recevoir. Des personnes rencontrées sur place font savoir qu’elles sont fatiguées d’attendre. Arcade Mugabonihera est désespéré : « Je cherche ma carte nationale d’identité depuis début novembre, mais je ne parviens pas à l’obtenir. Je ne vois pas ce que je dois faire pour l’obtenir avant la fin de la période d’enrôlement. » Il regrette énormément le fait qu’il risque de tout rater, son travail et les élections.

Les agents des services d’identification sont toujours débordés. Beaucoup indiquent même qu’ils n’ont même pas une minute pour se reposer. Certains commencent même de douter si réellement ces demandeurs ne seraient pas parmi ceux qui veulent avoir plusieurs cartes. « Pareil phénomène ne s’était jamais passé. Que ce soit pendant les élections de 2005 ou 2010 », déclare un des agents de l’Etat-civil. Et d’ajouter, « on avait même délocalisé le service d’identification jusqu’aux chefs- lieux des zone mais rien ne change. Depuis le mois de juillet, c’est toujours la même foule ! »

Les leaders des partis politiques surtout ceux de l’opposition, appellent à la suspension de l’enregistrement. Ils estiment que c’est une irrégularité de plus qui est de nature à fausser totalement le fichier électoral. « Cette période permettra aux membres du parti au pouvoir qui sont en possession de plusieurs cartes de se faire enregistrer sur plusieurs bureaux », déclare Egide Niyonzima, président provincial du parti Frodebu.

« La prolongation était nécessaire ! »

Pour l’Uprona qui est dans les institutions, cette prolongation est salutaire. Loin d’appeler à l’arrêt des inscriptions, ils demandent plutôt à la mobilisation générale pour enregistrer tous ceux qui ont l’âge de voter. « Les deux semaines étaient insuffisantes. Nous avions des informations selon lesquelles la majorité des personnes n’avaient pas encore eu le temps pour se faire enrôler », souligne Rémy Nahimana, secrétaire du parti en commune de Gitega.

Même constat chez l’administration. Pour Ernest Ntawukirishiga, conseiller administratif et social, c’est normal et il n’y a rien pour susciter la polémique : « Nous ne sommes pas surpris car la commune Gitega est peuplée plus même que certaines provinces du pays. Pour le nombre élevé des demandeurs, il faut savoir que les élèves et les étudiants gonflent l’effectif des demandeurs »

Ruyigi

La carte nationale d’identité pose toujours problème

La distribution des cartes nationales d’identité (Cni) suscite des débats houleux. Les partis de l’opposition pointent du doigt les administratifs à la base.

Abbé Ernest Nkeshimana : « Depuis la décision que les CNI seront désormais octroyées par les administrateurs, les chefs de colline ne le font plus.» ©Iwacu
Abbé Ernest Nkeshimana : « Depuis la décision que les CNI seront désormais octroyées par les administrateurs, les chefs de colline ne le font plus.» ©Iwacu

«L’octroi des Cni se fait en désordre. Qu’on ne s’étonne pas si certains contestent les élections», martèle Emmanuel Arakaza, président du parti Sahwanya Frodebu en province Ruyigi. D’après lui, beaucoup d’irrégularités ont été observées dans presque toute la province. Le chef de la colline Kigamba en commune Ruyigi a été vu avec une multitude de cartes d’identité. «Il est allé demander un tampon sur un centre d’inscription se trouvant tout près, mais les agents recenseurs ont refusé de le lui donner. Il a fini par le trouver à une école primaire», précise Emmanuel Arakaza. Ce que confirment Léonidas Mushita, président du MSD à Ruyigi, ainsi que quelques habitants de la colline Kigamba.

D’autres incidents ont été signalés en commune Butaganzwa où un homme est allé s’enrôler avec six cartes d’identité. Démasqué, il a pris ses jambes au cou. De plus, le président du Sahwanya Frodebu affirme que les membres de son parti ont vu le directeur de l’E.P Kayongozi II en train de compléter des Cni sur une machine. Interrogé, l’administrateur de la commune Bweru réfute cela et indique que son conseiller était présent. Des témoignages recueillis sur la colline Dutwe font état d’une distribution des Cni par le chef de colline dans la vallée de cette colline. «Ils ont trouvé d’autres astuces et ils le font dans des endroits très cachés», précise Emmanuel Arakaza.

«Les coupables doivent être punis»

Pour Léonidas Mushita, ceux qui s’adonnent à ces tricheries devaient être appréhendés et déférés devant la justice. Quant à Emmanuel Arakaza, il s’étonne de voir tout le temps de longues files de gens, devant les bureaux des communes, qui cherchent les cartes d’identité. «On dirait que personne n’avait une carte d’identité au Burundi.»

La CEPI reconnaît quelques irrégularités qu’elle qualifie de mineures. Abbé Ernest Nkeshimana, président de la CEPI Ruyigi, fait remarquer que certaines Cni ont des anomalies : «On a déjà remarqué qu’il y en a qui ne comportent pas de cachet ou que ce dernier ne passe pas sur la photo.» Sur cette question, Abbé Ernest Nkeshimana souligne qu’il y a des Cni qui sont comme ça notamment celles distribuées en 2010. «Si elles ne sont pas de cette année, on les rejette.» Sur la question des chefs de colline qui distribuent des Cni, le président de la CEPI Ruyigi affirme que ce phénomène a disparu. «Depuis la décision que les Cni seront désormais octroyées par les administrateurs, les chefs de colline ne le font plus.» Il déplore néanmoins l’absence des forces de l’ordre sur les centres d’inscription ainsi que celle de certains chefs de colline car ceux qui utilisent d’autres pièces que les CNI ne peuvent pas s’enrôler par manque de témoins.

Rutana

Ça se passe un peu mieux

Après une réunion, jeudi 4 décembre 2014, entre l’administration, la CEPI, les représentants des partis politiques et la société civile, les choses semblent rentrer un peu dans l’ordre. Toutefois, des irrégularités ne manquent pas surtout en ce qui concerne la Cni.

Les agents recenseurs du centre d’inscription de Kibinzi en commune Rutana attendent les citoyens qui arrivent à compte-gouttes  ©Iwacu
Les agents recenseurs du centre d’inscription de Kibinzi en commune Rutana attendent les citoyens qui arrivent à compte-gouttes ©Iwacu

«A Rutana, il n’y a pas beaucoup d’irrégularités comme c’est le cas ailleurs», indique Léonard Hakizimana, président du parti MSD en province Rutana. Même son de cloche de la part de Gaspard Ngendabakana, représentant provincial du parti Sahwanya Frodebu. Selon lui, la situation semble se normaliser depuis la réunion de ce jeudi dernier entre le gouverneur, les administrateurs, la CEPI, les présidents des partis politiques en province Rutana et les représentants de la société civile. Les cas d’irrégularités portent essentiellement sur la carte nationale d’identité. «Des six communes que compte la province de Rutana, seules trois ont été touchées par ces irrégularités», souligne Léonard Hakizimana. Ce sont les communes Bukemba, Gitanga et Mpinga-Kayove.

D’après les deux présidents, un démobilisé du nom de Déo a été attrapé en train de dactylographier des cartes nationales d’identité dans une maison à Bukemba. Ces cartes d’identité appartenaient aux habitants des collines Butare, Muyombwe et Ruranga. En commune Gitanga, un enfant de 13 ans s’est présenté au centre d’inscription de Nyakuguma pour se faire enrôler. Il a été reconnu par les mandataires politiques. «Nous avons demandé aux agents de la CECI de vérifier si l’enfant a l’âge requis. Ce dernier n’est jamais revenu», indique Emile Emeriyo, président de la CEPI Rutana.

Un autre incident qui a émaillé cet enrôlement s’est déroulé à Mpinga-Kayove. Un certain Richard Ntarukundo, directeur de l’Ecole primaire Juragati et président du parti CNDD-FDD dans cette commune, a été vu avec des photos et des noms des personnes afin de leur chercher des cartes d’identité. «Il a reconnu qu’il le faisait souvent mais qu’il ne savait pas que c’est une faute», raconte Gaspard Ngendabakana. A Juragati encore, un centre d’inscription a été déplacé et placé dans la maison en construction de ce même Richard Ntarukundo : «Nous avons alors informé la CEPI qui a annulé cette décision.»

Tout va bien dans le meilleur des mondes, selon la CEPI

Le président de la CEPI Rutana reconnaît qu’il y a quelques irrégularités mais qu’en général l’enrôlement des électeurs se passe à merveille. Concernant l’incident de Bukemba, Emile Emeriyo fait savoir qu’il y avait une longue file des personnes qui cherchent la carte d’identité. Pour faire vite, les citoyens ont pris leurs fiches pour aller dans un secrétariat public. Sur la question des chefs des collines et les représentants du parti au pouvoir qui distribuent des cartes d’identité, le président de la CEPI Rutana indique qu’il a déjà entendu cela mais qu’ils n’ont pas encore attrapé quelqu’un. Toutefois, il déplore l’absence des chefs de colline sur certains centres d’inscription. «Certaines personnes avec les cartes de baptême ne se font pas inscrire parce qu’il manque quelqu’un pour témoigner.»

Cibitoke

Enrôlement électoral. Deux poids deux mesures

Les partis politiques de l’opposition demandent à la CEPI de plier bagages. Ils l’accusent de ne pas prendre en main
la question de la fraude électorale qui s’observe dans l’octroi des cartes nationales d’identité.

enrôlement 1Sur les 131 collines de la province Cibitoke, les partis de l’opposition se plaignent. Ils accusent l’administration de travailler pour l’intérêt du parti présidentiel via les jeunes « Imbonerakure », les conseillers collinaires, les directeurs des écoles primaires et secondaires.

L’exemple typique est celui de l’école fondamentale de Rukana en commune Rugombo. Jérémie Kubwayo, responsable de ladite école a été arrêté en fragrant délit en possession de plus de 55 cartes d’identités sans empreinte digitale des élèves auxquels il voulait les distribuer.

Au site d’enrôlement de Mabayi, toute une équipe des agents recenseurs ont été démis de leurs fonctions. Ils sont accusés de remplir et d’enregistrer les cartes nationales d’identité sur le site Mugobwe de la commune Mabayi.
Les partis de l’opposition précisent que depuis le début de l’enrôlement, les responsables du CNDD-FDD distribuent des Cni et prennent des photos des élèves qui veulent se faire enrôler soit dans leurs permanences, leurs maisons ou dans les bistrots.

A Mugina, ils déplorent la subjectivité qui entoure l’octroi de la carte nationale d’identité. Ils ne comprennent pas pourquoi ils sont privés d’un droit dont leurs concitoyens du parti au pouvoir jouissent pleinement.
Les responsables de l’état civil disent être dépassés par la situation. La seule et simple réponse donnée aux demandeurs de la Cni est qu’il n’y a pas de fiches au niveau de la commune.

Cependant, il y en a qui arrivent à se faire enrôler facilement deux ou trois fois alors qu’ils viennent des autres coins de la commune.

Le représentant du parti présidentiel au niveau provincial rejette en bloc toutes ces accusations. Jean Baptiste Hacimana précise que les cartes nationales d’identité sont octroyées par les agents communaux et non son parti.
Edouard Nduwimana, ministre de l’Intérieur, a reconnu l’existence d’irrégularités : « Il y en a pas mal dont certaines relèvent de l’administration, comme la distribution de la carte nationale d’identité. » La plupart de ces irrégularités, justifie le ministre, sont dues à la précipitation avec laquelle ces cartes d’identité sont distribuées car beaucoup de Burundais n’en disposent pas. Et de préciser qu’il a demandé aux gouverneurs qu’il n’y ait plus de cas de cartes d’identité distribuées dans les écoles ou dans d’autres endroits : « Je pense que le message est clair et les administratifs qui iront à l’encontre de cette décision seront sanctionnés. » Notons que juste avant les élections de 2010, le gouvernement du Burundi avait distribué quelque 1,5 millions de cartes d’identité, soit plus de 30% des électeurs, officiellement à des citoyens qui n’en avaient pas. → Lire la suite

Forum des lecteurs d'Iwacu

8 réactions
  1. Vuvuzela

    Ubugeni bwabo bantu bozoba ryari, canke bwarabaye?

  2. giti

    Bien pensé. Avec ces manœuvres, alerte, aucun système de vérification automatisée/informatique du fichier n’est possible car il n y a pas de redondances. J espère qu ils ne vont pas nous parler de système informatique comme dans certains pays. Cet article me rappelle aussi que depuis deux ans déjà, la majorité des domestiques de certaines zones à Buja cachaient leurs cartes d identité et disent ne pas en avoir eu même à 40 ans. Mais quand on force le pas on se rend compte qu ils en avait ou avait changé de nom. J en ai attrapé au moins quatre. On pourrait pousser loin et se demander s’il n y aurait pas un lien entre ce phénomène et ce que l on viens de vivre lors de l ‘enrôlement.

  3. Nzobandora

    J’espère que ceux qui faisaient jusqu’ici le malin en disant qu’il n y a pas de preuves sont maintenant servis avec cette article.

  4. GACIYUBWENGE

    J’espère sincèrement qu’à chaque octroi de carte d’identité une signature est demandé et surtout, l’emprunte (igikumu comme c’était fait dans le temps.) . Là, alors, il faudra un logiciel au niveau national, qui servira à comparer les empruntes et trouver ceux qui se ressemblent. ainsi, les personnes inscrites deux ou plusieurs fois (ou à plusieurs identités sont simplement et sans difficultés démasquées.
    Le souci est qu’on ne veut pas investir dans ce domaine. en effet, de tel logiciels ne coutent pas trop chers; il suffit de le vouloir et d’exiger qu’à chaqu’obtention de la CNI, la personne laisse son emprunte dans les registres communaux et ces empruntes sont entrées dans les (ou l’) ordinateur(s) dopté(s) de ce logiciel. en quelques clic de secondes, les personnes ayant cherché deux ou plusieurs cartes d’identités sont démasquées.

  5. Nzobandora

    Ntawuhisha umwotsi inzu iriko irasha.Kandi ngo uwubundabunda abonwa n’uwuhagaze.
    De toute façon il ne fallait rien s’attendre de cette commission dirigée par des personnalités qui auraient difficilement pu imposer une grande intégrité morale et une imperturbable neutralité vue qu’ils jouissent maintenant d’un salaire confortable alors qu’ils étaient (surtout le Président) dans une situation économique difficile avant leur nomination.
    D’ailleurs il a même publiquement avoué qu’il servira sans faille son chef (au lieu de la nation) , celui qu’il avait nommé.
    Un autre CENI avec Ngarambe ferait l’affaire mais nos chers DD l’accepteraient très difficilement alors que paradoxalement c’est bien lui qui les avait déclarés vainqueur en 2005.

  6. DUBOIS

    En temps normal, la carte d’identité n’est pas obligatoire au Burundi ? On peut circuler sans carte d’identité ? Proposition : rendre la carte d’identité obligatoire dès l’âge de 14 ans puis qu’elle se demande tout le temps pas uniquement en période électorale. Mais c’est un petit paradis ce pays où la carte d’identité n’est pas obligatoire !!!!

  7. lecteur14

    Ce qui reste à faire c’est de convaincre ces gens qui ont plusieures cartes d’identité de ne pas voter pour les Cnnd-fdd. Les montrer que ce sont des tricheurs et qu’il ne font pas faire confiance auw tricheurs. Il faut bien faire une bonne campagne électorale

  8. MUKOZI

    Mukinda mugaramye muvuga yamuhe amatora azogenda neza cane

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