Ce 1er octobre, à l’occasion de la célébration de la clôture des jubilés des œuvres pontificales et l’ouverture de l’année du jubilé de 125 ans de l’évangélisation du Burundi au sanctuaire marial de Gikungu, Mgr Joachin Ntahondereye, président de la conférence épiscopale du Burundi a tenu à préciser que cet événement est une occasion pour s’auto-évaluer.
« Nous voulons faire l’apostolat de la famille en vue d’approfondir la foi », a annoncé Mgr Joachin Ntahondereye. Selon lui, au cours des 125 ans d’évangélisation, l’Église catholique a traversé des moments difficiles.
Des massacres, des injustices et des divisions ethniques qui ont endeuillé le Burundi, n’ont pas épargné l’Eglise. Il a souligné que les actes ignobles commis au cours des crises cycliques ont emporté des croyants.
Le président de la conférence épiscopale du Burundi a fait savoir que le jubilé est une occasion de s’auto-évaluer : « C’est pour voir si que chacun cohabite pacifiquement avec son prochain. Chaque fidèle doit s’inspirer à l’importance de l’évangile avant de prendre une décision », prodigue ce prélat.
Cet évêque a confié qu’il y avait une volonté de conquérir le monde entier au début de l’évangélisation. Il a indiqué que les premiers missionnaires ont suivi des explorateurs et ont accompli leurs missions en même temps que les colonisateurs.
Pourtant, le cardinal Lavigerie qui évangélisait l’Afrique, avant d’envoyer les Pères blancs pour annoncer l’Evangile, il adressait des conseils spirituels : «Vous n’êtes pas des explorateurs, des voyageurs ordinaires, vous êtes des apôtres, ne soyez que cela, ou tout au moins ne soyez rien que dans ce but-là…».
Mgr Joachin Ntahondereye a appellé les fidèles à vaincre les divisions et à vivre ensemble dans l’unité afin de pouvoir pardonner ceux qui les ont offensés.
Ces festivités ont vu la participation du Premier ministre, le Général de police Gervais Ndirakobuca et les anciens présidents Sylvestre Ntibantunganya ainsi que Domitien Ndayizeye.
On peut pardonner quand le développement est là. Si non ceux qui y ont un intérêt diront toujours que si les uns sont pauvres, c’est la faute des autres. Et comme c’est encré dans les esprits aujourd’hui, aharaye inzara hama havyuka inzigo.