Après le tollé général suscité par des vidéos montrant des policiers en train de tabasser des fidèles à Ngozi, deux policiers ont été appréhendés.
Selon Désirée Bizimana, procureure de la République en province Ngozi, deux policiers sont déjà derrière les barreaux. Suite à la diffusion des vidéos montrant des policiers en train de tabasser violemment des personnes dans une église. «Les enquêtes sont toujours en cours.»
Les images avaient été filmées, le 21 septembre dernier, dans une église adventiste du 7e jour du quartier Rubuye au chef-lieu de la province Ngozi. Dans une première vidéo, on voit un policier en train de courir derrière des fidèles avec un bâton. Une autre vidéo montre des policiers traînant à terre une femme tandis que leur collègue est en train de lui asséner des coups de bâton.
Selon Pierre Nkurikiye, porte-parole du ministère de la Sécurité publique, il y avait eu ce jour-là une bagarre entre deux camps rivaux au sein de cette Eglise. «Le groupe non reconnu par la loi a provoqué des troubles. La police a été alertée. Arrivée sur les lieux, elle a été accueillie par des jets de pierre de la part du groupe. Trois policiers ont été blessés». Pierre Nkurikiye fait savoir qu’une personne parmi les fidèles a été appréhendée et d’autres suspects «sont activement recherchés par la police».
La Commission nationale indépendante des droits de l’Homme (CNIDH) salue cette action et «exhorte les autorités policières et judiciaires à faire toujours preuve de professionnalisme».
Rappelons que ce conflit a éclaté en novembre 2018 quand la Division Afrique Centre-Est a pris la décision de limoger le pasteur Joseph Ndikubwayo au poste de président et représentant légal de l’Union mission du Burundi (UMB). Ce dernier a bénéficié du soutien du ministère de l’Intérieur. Depuis, son camp et celui de Lameck Barishinga, représentant du groupe dissident, s’affrontent.