Les enseignants sur le terrain affirment être confrontés à de nombreux défis. Ils expriment de vives inquiétudes quant à l’avenir du cours d’éducation physique au secondaire soulignant divers problèmes, notamment la fusion du cours d’éducation physique avec d’autres cours, le non recrutement de nouveaux lauréats, la réduction du nombre de séances, …
Dans les milieux scolaires burundais, certains éducateurs physiques se posent des questions sans trouver des réponses satisfaisantes. Ils expriment leur mécontentement, en particulier à l’égard du programme actuel des cours au secondaire.
Certains affirment se sentir trahis par les concepteurs du programme, qui ont fusionné le cours d’EPS avec celui de nutrition pour créer un cours nommé « Sport et santé ».
Un éducateur a souligné que les séances d’EPS ont été considérablement réduites, certaines sections n’ayant plus qu’une seule séance de 45 minutes. Pour pallier cette courte durée de travail, il est contraint de compléter par des séances de chimie et de biologie, sous peine de risquer des sanctions.
Par ailleurs, les enseignants au secondaire indiquent que dans certaines nouvelles sections comme les mathématiques et les statistiques, l’EPS n’est pas incluse dans le programme. Cette situation contraste avec celle de l’école fondamentale, où les éducateurs physiques et sportifs qualifiés se font rares.
Le cours moins considéré
En outre, une jeune éducatrice physique déplore que, dans certaines écoles, des lauréats de la faculté des lettres et sciences humaines dispensent le cours d’EPS.
Certains directeurs minimisent l’importance de l’EPS en le réduisant à la simple course à pied, pensant que n’importe quel enseignant est capable de l’enseigner. Cette vision réduit la priorité du recrutement des éducateurs physiques dans les écoles secondaires.
Par exemple, dans toute la province de Rutana, A.M, un éducateur physique, affirme qu’il n’y a eu qu’au plus cinq lauréats recrutés dans cette province depuis 2013. Certains estiment que le cours n’est pas considéré car aucune section n’est évaluée lors de l’examen d’Etat.
Face à ces défis, les sources interrogées appellent leurs aînés à profiter de cette année 2024, pour organiser des débats enrichissants afin de trouver des solutions, d’autant plus qu’elle marque l’année jubilaire de l’Institut d’Education Physique et des Sports qui les a formés.