Elaborer un document de stratégie sur l’équité genre dans le secteur de l’éducation, tel était l’objectif d’un atelier de deux jours organisé dès ce mercredi 25 avril à Bujumbura par le ministère ayant l’éducation de base dans ses attributions en collaboration avec l’UNICEF.
Selon les résultats d’un audit réalisé en 2009 par ce ministère, les taux d’achèvement sont plus élevés pour les garçons que pour les filles. Cet audit montre que dans le cycle primaire, le taux des garçons est de 52,7% sur 49,9% des filles. Le même audit signale qu’au niveau du secondaire, ce taux est de 19,5% pour les garçons et 15,2% chez les filles. D’après Joséphine Bangurambona, conseillère au ministère de l’Education chargé de l’éducation des filles, cette situation est causée par des grossesses non-désirées au niveau de tous les cycles. D’après les résultats de l’audit, six provinces (Bubanza, Cibitoke, Kirundo, Muyinga, Ngozi, Ruyigi) sur 17 n’avaient pas encore atteint la parité dans l’accès et le maintien des études au niveau primaire. D’où, la nécessité selon Mme Bangurambona, de garantir une justice dans l’accès, le maintien et les performances pour filles et garçons dans le système éducatif burundais. Les participants à cet atelier se sont convenus que « genre ne veut dire ni sexe ni femme ». Les hommes sont inclus aussi. Ils se sont entendus aussi que l’équité genre n’avait rien avoir avec la parité. Pour eux, la parité est un concept quantitatif alors que l’équité veut dire « justice dans toutes les mesures tant pour les femmes que pour les hommes ».