Vendredi 22 novembre 2024

Politique

Edouard Nduwimana : « Même si certains bailleurs hésitent, nous gardons espoir »

05/09/2015 9

Du 31 août au 2 septembre, s’est tenue à New York la 4ème conférence des parlements. Une délégation de quatre parlementaires conduite par Edouard Nduwimana, deuxième vice-président de l’Assemblée nationale a représenté le Burundi.

Edouard Nduwimana : « La France et la Belgique hésitent encore à financer le Burundi mais nous gardons espoir. »
Edouard Nduwimana : « La France et la Belgique hésitent encore à financer le Burundi mais nous gardons espoir. »

Deux points, précise M. Nduwimana, était à l’ordre du jour : la démocratie sous la thématique « Construire un monde tel que le veut le peuple » et les Objectifs du Développement Durable.
Selon lui, le constat général est qu’en matière de développement et de démocratie, il subsiste encore dans le monde des conflits qui entraînent la mort et l’exil des populations.

De surcroît, des parlementaires déplorent que la plupart des pays ne tiennent pas compte des réalités historiques et culturelles de chaque pays dans le respect des principes démocratiques : « La souveraineté des pays et l’indépendance des parlements doivent être privilégiés. C’est à travers ces parlements que la volonté du peuple s’exerce. »

Au nom du parlement burundais, Edouard Nduwimana fait savoir qu’il a eu à s’exprimer sur la situation qui prévaut au pays : « Les élections se sont déroulées dans la paix. Tous nos interlocuteurs ont accepté de continuer d’appuyer le Burundi dans le processus de démocratisation.»

Malgré quelques critiques émises dans le rapport des Nations unies, M. Nduwimana indique qu’elles confirment tout de même la participation de la population à plus de 74%.  Pour lui, même les institutions qui en sont issues sont conformes à la volonté du peuple : « Nous sommes en train de construire le Burundi tel que le veulent les Burundais. »

Toujours confiant face à quelques hésitations

Le deuxième vice-président de l’Assemblée nationale déclare qu’il a eu également des échanges avec les présidents des chambres parlementaires français, belge, angolais, nigérien, etc. Une occasion en or, raconte-t-il, de plaider en faveur du peuple burundais afin que leurs gouvernements continuent à appuyer le pays : « J’ai eu le sentiment qu’ils sont compréhensifs malgré quelques hésitations de la Belgique et de la France. »

Concernant la suspension de l’aide par certains donateurs, M. Nduwimana signale qu’il n’est pas au courant parce que jusque-là, aucune correspondance n’est parvenue au gouvernement. Toutefois, il estime que si la suspension est une décision souveraine : « Les bailleurs nous appuient en tant que pays dans le cadre de la coopération et non dans le cadre de l’indigence du Burundi. »

L’appel au dialogue

A la 4ème conférence des présidents des parlements, Edouard Nduwimana raconte que tous les parlementaires rencontrés privilégient la voix du dialogue dans la résolution des conflits.

Dans son entretien avec les représentants du système des Nations Unies dont Oscar Fernandez, conseiller principal en charge de la paix, M. Nduwimana retient l’appréciation du bon déroulement électoral : « Aujourd’hui, il s’agit de réfléchir sur l’après-élection, surtout la poursuite du dialogue avec tous les partenaires. »

Le gouvernement et le peuple burundais, rassure-t-il, ont déjà pris le dialogue comme leur modus operandi depuis l’Accord d’Arusha.
Pour M. Nduwimana, même les récentes élections ont connu un dialogue inclusif avec la mise en place de la feuille de route, du Code électoral et d’autres instruments électoraux : « Il ne faut pas avoir peur, le dialogue doit se poursuivre. En tant que parlementaire, nous allons encourager le gouvernement.» Néanmoins, le deuxième vice-président de l’Assemblée pose des conditions : l’évaluation du contexte actuel, les points sur lesquels il faut débattre, les partenaires qui doivent y prendre part, etc. doivent être discutés au préalable.

Forum des lecteurs d'Iwacu

9 réactions
  1. mayugi

    Narinzi ko ntazosubire kukubona no kukumva pe!

  2. Burundi

    Gitega
    Reference c’est sont des grands dictateurs qui sont elus a 90%-100% soyez serieux, le taux de participation des elections est forte dans les pays des dictatures! Je vous repose la question : »as-tu l’idee de ce que vivre dans nos pauvres communautes? Toi si tu etais opposants, tu crois que tu peux ne pas voter, ou voter aisement pour l’opposition!!! SVP ne cherchez pas a guerrir le mal Burundais en brandissant toujours les « fameuses elections » dont vous connaissez les issues! S’il vous plait J’ai eu a superviser, observer, les elections et je connais la realite! Je connais la realite tous ceux qui votent Nkurunziza ne sont pas ses fans forcement.. .Il suffit d’avoir quelques 5 imbonerakure dans un coin de 1000personnes(souvent pauvres et illetres) pour intimiter voir même reprimer pour diriger l’opinion!! !! SVP nos gens sont manupilables.. .. . Alors vous qui dites que le peuple a vote EN PEU DE MODERATION! souvenez vous taylor Charles a ete massivement elu, Hitler, paul Pote,… .. Si vous suivez au moins l’actualite, parfois J’ai peur que NON… OU VOUS NE VOULEZ QUE MANIPULER NOS PEUPLES POUR VOS PROPRES INTERETS PERSONNELS….

  3. Stan Siyomana

    « Meme si certains bailleurs hesitent, mais nous gardons espoir ».
    L’on peut ici voir la difference entre le Burundi qui vit sous LA DICTATURE DU 3 EME MANDAT PRESIDENTIEL et qui marche a reculons vers sa propre ruine, et UN PAYS DEMOCRATIQUE (A 2 MANDATS PRESIDENTIELS) comme le Pays-Arc-en-Ciel de Madiba Mandela et qui suit le modele socio-economique de l’Etat developpementiste.
    1. McKinsey Global Institute vient de sortir un rapport sur les cinq grandes priorites pour le developpement inclusif de l’Afrique du Sud.
    D’ici l’an 2030, les cinq secteurs (Advanced manufacturing, Infrastructure, Natural gas, Service exports, Agricultural value chain) vont ajouter a l’economie du pays environ 1 trillion de rands sud-africains (= 76,923 milliards de dollars americains) et creer 3,4 millions d’emplois.
    (Voir McKinsey Global Institute: « South Africa’s big five: Bold priorities for inclusive growth », http://www.mckinsey.com).
    2. Le citoyen burundais lambda/MUNYAGIHUGU NYARUCARI doit se demander ce qu’est devenue la fameuse Burundi Vision 2020 et si la DICTATURE DU 3 EME MANDAT PRESIDENTIEL a une autre alternative pour le developpement durable et inclusif du BEAU PAYS DE MWEZI GISABO.

  4. Stan Siyomana

    « …francais, belge, angolais, NIGERIEN…afin que leurs gouvernements CONTINUENT a appuyer le pays… »
    Au juste, quel est cet appui que la Republique du NIGER est entrain d’apporter au BEAU PAYS DE MWEZI GISABO?
    1. Sur le plan diplomatique/international, le NIGER ne pese pas tellement plus que le Burundi;
    2. Et non plus sur le plan economique, puisque le produit interieur brut (PIB) par habitant etait de seulement 302,35 dollars americains en 2014 pour le NIGER.
    (Voir: « NIGER », http://www.tradingeconomics.com).

  5. LOVE BURUNDI

    Attendez,
    Non, mais, je rêve là ?!
    Même pas honte d’oser dire :« Même si certains bailleurs hésitent, nous gardons espoir »
    Je pensais que pita et sa clique n’avaient plus besoin de ces bailleurs…
    Ils n’ont pas eu besoin de ces « bailleurs » pour organiser la mascarade d’élection… qu’ils continuent sur cette lancée alors.
    Et si ces mêmes bailleurs osent verser un cents à ce pseudo gouvernement, ça serait selon moi cracher sur tous nos morts.

    Ps : les Chinois ne donnent rien, mais peuvent venir déverser en tout impunité leurs produits de contrefaçon au Burundi en échange de leur droit de veto à l’ONU.

  6. Jean Paul

    « Les bailleurs nous appuient en tant que pays dans le cadre de la coopération et non dans le cadre de l’indigence du Burundi. » Il faut être Nduwimana pour ne pas reconnaître qu’un pays qui dépend des aides (à la hauteur de 52%) pour combler son budget n’est pas dans une situation d’indigence

    • Rukundo

      vous savez Jean Paul, ce ministre est un homme sans pudeur. Il parle des morts et exil comme si c’est normale de tuer ou de faire fuire les gens. Je crois qu’il a des caillous là ou les autres ont le cerveaux

      • Kesskondi

        La meilleure rencotre de la vie c’est celle qu’on fait avec soit meme . Cette culture de poser des questions aux autres, de faire porter la croix aux autres devrait cesser. Sais pas si on regarde dans la meme direction mais.. J’aime bien la reflection d’un president africain qui aime dire que  » nous devons chercher des solutions a l’interieur de nous memes. » Mon fere, si tu continue sur cette lancee ne co urs tu pas aussi le risque d’avoir les memes caillous a la place de ton cerveau ,quand tu sera grand ? Quand on travaille des erreurs sont inevitables certes , mais on fait mieux que celui qui fait rien. Il m’as semble que tu es jeune, mais tu as besoin de leadership, construire des ponts au liex de les couper, relever ta tete pour voir au dela, et ne pas toujours penser , voir, croire la meme chose, les memes prblemes, les memes solutions, une marche sur place, ou on n’avance pas mais on recule et a force de reculer indefiniement on tombe dans un trou. Un clin d’oeil, critique pas les gens en train de travailler quand tu es debout, touche a la pate , dis ce qu’il convient de faire concretement pour faire avancer le pays, cette baranche sur laquelle tu es assis.

        • Stan Siyomana

          @Kesskondi
          1. Ne rejeter pas la faute/le sous-developpement du Burundi sur le people/Abanyagihugu ba nyarucari.
          2. Ce n’est quand meme pour rien que certains sont appeles des leaders politiques.
          Dans un monde ideal, ces memes leaders sont supposes avoir un projet de societe ou une vision pour l’avenir du pays. Ce n’est pas au citoyen lambda de leur dire « ce qu’il convient de faire concretement pour faire advancer le pays. ».
          Et le citoyen a plein droit de descendre dans la rue pour manifester quand le Gouvernement ne travaille pas correctement.

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