• Le directeur a.i en même temps rédacteur en chef de la Radio Bonesha FM, Léon Masengo et le journaliste Innocent Muryango de la même station ont été libérés dans l’après-midi de ce vendredi 11 novembre après trois heures d’interrogatoire au SNR (Service nationale de renseignements).
Ils ont été arrêtés au Parquet près la Cour d’Appel de Bujumbura alors qu’ils étaient en reportage sur la comparution de l’ancien chef de la brigade anti-émeutes, Désiré Uwamahoro.
C’est quand ils tentaient d’avoir une interview de l’épouse de ce dernier qu’ils se sont retrouvés encerclés par des agents des services secrets. Ces deux reporters ont été brutalisés. Avant d’être embarqués à bord d’un pickup aux vitres teintées, ces deux journalistes ont été menottés.
«Nous avons tout essayé pour savoir si l’ancien chef de la BAE avait réellement comparu, parce qu’il y avait beaucoup de rumeurs. Quand nous avons eu la confirmation, nous nous sommes dit qu’il fallait chercher la réaction de la femme de Désiré Uwamahoro ou son avocat », raconte Léon Masengo après sa libération.
Il poursuit son récit : «On venait de nous empêcher d’accéder à la salle des audiences. Après quelques tentatives, l’épouse de l’ancien chef de la brigade anti-émeutes s’est montrée méfiante et dure avec nous. Des agents en civil au regard menaçant nous ont embarqués».
«J’ai eu l’impression qu’il y avait deux camps, et ce sont des pro-Désiré qui étaient les plus zélés et très en colère, même au SNR. On nous a d’abord reproché de collaborer avec les journalistes d’Inzamba et Humura en exil. On nous accusait aussi de travailler illégalement parce que la radio Bonesha FM était fermée. Même le patron du SNR est venu nous demander si nous collaborons avec Inzamba et Humura. Ils nous ont promis de continuer les enquêtes puis ils nous ont relâchés. Mais certains agents voulaient nous conduire au cachot», a indiqué Léon Masengo.
Comme conseil, relate-t-il, ces agents du SNR nous ont bel et bien signifié qu’il y a des événements à couvrir et d’autres à ne pas couvrir. Il appelle ses confrères à ne pas baisser la garde même si la contexte est difficile.
• Des Burundais vivant en exil en Europe dont les défenseurs des droits de l’homme, les présidents des associations de la société civile burundaise en exil et les leaders du Cnared, la plateforme de l’opposition radicale ont fait ce vendredi 11 novembre une manifestation devant la CPI.
Ils demandent à cette Cour d’enclencher la vitesse supérieure dans ses enquêtes afin de traduire en justice les personnalités impliquées dans les crimes qui ont endeuillé le Burundi depuis le mois d’avril 2015. Quelques personnalités ont été reçues par les responsables de cette cour.
• Chambre de conseil pour les présumés assassins de l’Honorable Hafsa Mossi ce vendredi 11 novembre au Tribunal de Grande Instance de Muramvya. Les magistrats du TGI de Ntahangwa en itinérance ont précisé que la décision sera connue en 48 heures.
