L’école Saint-Antoine de Padoue située dans le quartier Mutakura en zone urbaine de Cibitoke se plaint que l’Inspection communale l’a jumelée avec le Lycée technique de Bukirasazi qui lui donnerait du fil à retordre pendant l’évaluation des copies des examens faits en réseau. Le directeur de cette école réclame qu’on lui change de partenaire durant les examens en réseau.
Le jumelage entre l’école Saint-Antoine de Padoue et le lycée technique de Bukirasazi lors des examens en réseau crée des mésententes entre ces deux écoles. L’école Saint-Antoine de Padoue du quartier Mutakura en zone urbaine de Cibitoke réclame le divorce avec le lycée technique de Bukirasazi situé en zone urbaine de Kinama.
Lors des examens en réseau, les enseignants du lycée technique de Bukirasazi permutent avec ceux de l’école Saint-Antoine de Padoue pour faire passer les examens aux élèves. Pendant la passation et la correction de ces examens, l’école Saint-Antoine de Padoue accuse le lycée technique de Bukirasazi de ne pas y mettre du professionnalisme.
Désiré Bigirimana, directeur de cette école, pointe du doigt certains manquements de la part des enseignants du lycée partenaire et explique que « plus d’une fois, j’ai surpris les élèves de mon école en train de chercher à tricher alors que l’enseignant envoyé par le Lycée technique est censé les surveiller. Cela suscite des doutes sur leur qualification ».
Sur la même lancée, le directeur soulève le double travail que les enseignants du lycée technique de Bukirasazi infligent aux enseignants de son école lors de l’évaluation des examens : « Les enseignants de mon école font face à des erreurs graves dans les corrections faites par leurs partenaires. Pour un seul examen, un élève peut constater pendant les réclamations des erreurs dans la correction qui peuvent lui valoir plus de vingt-cinq points. Ils sont alors obligés de refaire la correction et de renvoyer le rapport des réclamations au lycée partenaire pour la validation. Partant, ils sont obligés d’effectuer d’autres corrections sur les fiches des points », fait-il observer.
L’erreur est humaine
Bien plus, le directeur Bigirimana fustige le non-respect de la grille de correction qui accompagne les examens par les enseignants du lycée partenaire lors des corrections : « L’Inspection communale de l’enseignement met à notre disposition et les examens et leurs grilles de correction. Mais lors des réclamations, on se rend compte que celui qui a fait le travail de correction n’en a pas tenu compte », se désole-t-il.
Selon Désiré Bigirimana, du fait que les enseignants du lycée partenaire ne parlent pas couramment le kirundi, il leur est difficile de faire la correction d’un examen de kirundi. Ce qui ne justifie pas non plus les erreurs puisque la correction se fait en suivant une grille de correction préconçue.
Moussa Bucanayandi, directeur du lycée technique de Bukirasazi, ne nie pas les allégations portées contre les enseignants de son lycée mais il explique que l’erreur est humaine. Il informe que des erreurs s’observent aussi dans les corrections des copies d’examen des élèves de son école. « Si cela arrive, les enseignants sont aussi des humains. Ils peuvent commettre des erreurs. Nos partenaires commettent aussi des erreurs mais on n’en fait pas un drame » justifie-t-il.
Le directeur Moussa estime que l’évaluation des résultats est là pour corriger les imperfections. Il rassure que chez lui tout est bien coordonné avant de saluer le système des examens en réseau parce que cela donne une bonne occasion aux élèves de son lycée de se mesurer aux autres.