La question de manque d’argent pour payer les cours à la maternelle a été évoquée durant la semaine dédiée à l’éducation pour tous qui se déroule chaque année, en avril. Mais pour Anatole Niyonkuru, secrétaire permanent au ministère de l’Education, ce problème n’en est pas un.
« Même chez les parents intellectuels qui ont de l’argent, certains ne comprennent pas la nécessité d’envoyer leurs enfants à l’école maternelle », a-t-il souligné. Il faudrait donc, suggère-t-il, plus de sensibilisation sur les bienfaits de l’enseignement préscolaire : « Elle s’étendrait sur tout le pays et serait destinée à toutes les classes sociales. » Par rapport aux moyens financiers alloués à ce secteur, le secrétaire permanent précise que le gouvernement n’est pas en mesure de faire tout en même temps : « Il a déjà entrepris certains efforts dans l’éducation des enfants comme la gratuité de la scolarité pour l’école primaire, la gratuité des soins des enfants de moins de 5ans…etc. », indique M. Niyonkuru. D’après lui, cela a beaucoup coûté au gouvernement et actuellement il n’est pas facile d’entreprendre d’autres grands projets pour le secteur de l’enseignement préscolaire. Joséphine Ndimira, déléguée par la société civile, a rappelé que les droits de la petite enfance commençaient dès sa conception même : « Ce qui privilégie le droit à la survie parmi les droits primordiaux de l’enfant. » Elle a donc interpellé le gouvernement a œuvré pour qu’il y ait un noyau qui s’occupe spécialement des droits de la petite enfance. Précisons que cette semaine dédiée à l’éducation pour tous est le fruit d’une convention ratifiée par le Burundi lors d’une conférence de Dakar (Sénégal) en 2000.« Les droits dès le départ : protection et éducation de la petite enfance maintenant !»en était le thème. Ce jeudi 26 avril, la journée été consacrée à la politique de l’éducation pour tous, spécialement l’enseignement préscolaire. Organisée par le gouvernement à travers le ministère ayant l’éducation dans ses attributions, cette semaine a insisté sur l’enseignement préscolaire pour les enfants de moins de 5ans. C’est-à-dire ceux qui sont à l’école maternelle. La société civile s’y est associée et c’est l’Unicef qui prend financièrement les activités en charge.