Un déficit du personnel enseignant et des salles de classes pour l’école fondamentale s’observe partout à travers tous les établissements secondaires. Les parents et les spécialistes des questions de l’éducation craignent pour l’avenir des enfants.
L’année scolaire 2013-2014, qui coïncide avec l’instauration de l’école fondamentale, s’ouvre sur fonds de manque criant d’enseignants, de salles de classe et de matériel didactique dans la province de Cibitoke.
Au total, d’après une source bien informée, la province de Cibitoke compte commencer avec 113 écoles fondamentales éparpillées à travers les 6 communes. « Le personnel enseignant fait défaut. On n’a pas pu former en quantité et en qualité les enseignants prévus pour toutes ces écoles », déplore-elle.
D’après toujours cette même source, sur un effectif total de 226 enseignants prévus, il s’observe un déficit de 140 : « Même les quelques enseignants formés ne disposent pas de savoirs théoriques et pratiques suffisants », déplore-t-elle. Ce problème s’observe aussi au niveau des salles de classe qui ne sont pas équipées.
Selon une source locale, il manque encore plus de 2000 bancs-pupitres. La même situation s’observe également pour ce qui est des livres et autres matériels usuels. « Il est difficile de fournir à toutes ces écoles construites à la hâte du matériel didactique adéquat », confie un responsable de la direction provinciale de l’enseignant à Cibitoke.
Pessimisme des parents
Devant cette problématique, nombre de parents interrogés manifestent une certaine réticence à propos de l’école fondamentale. Nestor Ntegirije, père de 7 enfants, ne cache pas ses inquiétudes : « Il est clair que les élèves qui vont suivre un tel programme d’enseignement risquent fort de terminer leurs études sans rien apprendre », s’indigne ce parent de Mabayi. Ses inquiétudes sont partagées par les spécialistes des questions de l’éducation établis dans cette province de l’ouest du pays.
L’un d’eux explique que le gouvernement est allé vite en besogne : « En imposant l’école fondamentale, il fallait à tout prix prévoir toutes les exigences liées à ce type d’enseignement. »
En outre, il affirme qu’il n’y a pas eu de sensibilisation auprès des parents et d’autres partenaires intervenant en matière d’éducation pour dégager un minimum de consensus. « Les ressources matérielles et humaines manquent partout, ce qui peut causer un échec de l’école fondamentale », insiste-t-il sous un soleil de plomb.
Contacté à ce propos, le directeur provincial de l’Enseignement à Cibitoke, Anicet Saïd, se veut rassurant : « Les débuts sont toujours difficiles. Toutefois, nous allons continuer à corriger toutes ces imperfections au fur et à mesure.»
iyo fyonda nandare ntakuntu boyiheba kuko nukurwiza ibijuju.