La hausse du minerval initiée par la direction de l’école est le nœud du problème. Plusieurs parents s’étaient mobilisés pour aller réclamer un dialogue à la direction de cette école de Maramvya en commune Mutimbuzi de la province de Bujumbura avant d’être dispersés par la police ce 27 novembre 2020.
« Nous avons demandé que les parents d’élèves puissent quand même rencontrer la direction ou le représentant légale mais ils ont refusé. C’était les policiers qui étaient là pour nous tabasser », a regretté Jean Marie Nibayubahe secrétaire du comité des parents à l’Ecole Etoile de Maramvya.
François Ndikuriyo, un des parents d’élèves affirme s’être rendu à cette école pour réclamer la mise en application d’une correspondance du ministre de l’Education nationale et de la Recherche scientifique en réponse à la saisine du comité des parents.
« Elle avait pour objet de revoir la catégorie A dans laquelle l’école est classée et suspendre la décision unilatérale de revoir à la hausse le minerval », a-t-il indiqué.
D’après les parents interrogés, la correspondance du ministre leur donne raison sur la mesure de suspension de la hausse du minerval. Selon le comité des parents avant cette ’’hausse unilatérale’’, elle était à 90 mille francs burundais.
Maintenant la direction exige une somme de 110 mille francs burundais. « Les enfants qui ont payé à hauteur de 90 mille ont été renvoyés de l’Ecole en violation de la correspondance du ministre de l’Education » chargent les parents.
La direction se défend
« Le problème est lié à un groupe de parents qui n’a pas voulu payer la totalité du minerval fixé par l’école au cours de l’année scolaire 2020-2021 disant qu’ils n’ont pas été informé sa hausse », a réagi Jean Marie Vianney Niyomwungere, Directeur de l’Ecole Etoile de Maramvya.
Or, se défend le directeur, l’information de la hausse du minerval a été donnée aux parents dans une Assemblée générale d’août 2019 et dans un message du représentant légale de l’Ecole 4 juillet 2020 le jour de la clôture des activités pédagogiques.
M. Niyomwungere reproche plutôt à un groupe de parents d’avoir un ’’intérêt inavoué de ternir l’image’’ de son école. Et d’avertir : « L’école ne peut pas accepter le comportement de ces parents qui ne veulent pas s’engager sur le payement du minerval pour que les activités pédagogiques aillent normalement».
Concernant la lettre du ministre adressée au président du comité des parents d’élève, le directeur reconnaît que le ministre a signalé qu’il doit y avoir un consensus dans la hausse du minerval.
Mais, s’est-il expliqué, le ministre dit aussi qu’il peut y avoir un cas exceptionnel. Et de hausser le ton : « Comment mettre en application une correspondance qui ne m’a pas été adressée ? Je suis le dernier en copie ».