Manque de bancs pupitres, de manuel et autre matériel didactique, effectifs pléthoriques,… l’Ecole fondamentale Gasenyi II de la zone Gihosha en Mairie de Bujumbura commence l’année scolaire avec une kyrielle de problèmes. Le directeur, les enseignants et les parents sont désemparés.
Il est 9 heures et demie à l’Ecofo Gasenyi II, ce jeudi 12 septembre. A première vue, une longue file de parents s’étire au fil des heures. Ils viennent chercher des places pour leurs enfants.
En entrant à l’intérieur des classes, on tombe des nues. Dans la classe de 3ème A, seuls 5 bancs pupitres dans une salle qui compte plus de 70 élèves. Quelques-uns, des privilégiés probablement, se partagent ces places disponibles.
Le reste de la classe est assis par terre. Dans la classe de 3ème B, aucun banc. Tous les élèves sont assis par terre. Ils essaient, tant bien que mal, de suivre le cours de kirundi de Mme Estelle Ntahomvukiye.
Pour prendre des notes, ils mettent leurs cahiers sur les genoux et courbent le dos pour écrire. «Ça fait mal», se plaignent-ils. Fatigués, ils se mettent carrément à plat ventre. D’autres élèves, apparemment au bout du rouleau, ont tourné le dos au tableau. Ils se font des blagues.
Les enseignants essaient de les encadrer sans succès. Sur 13 classes que comptent l’établissement, 6 classes n’ont pas de bancs pupitres. Etant la seule école fondamentale du quartier Taba, cette école a un effectif pléthorique.
Mme Estelle Ntahomvukiye déplore cette situation. « Enseigner des élèves assis par terre est un véritable problème. Si cette situation persiste, ces écoliers risquent d’avoir des problèmes de dos dans leur vie».
Une solution pour bientôt ?
Alexandre Nikiza, président du comité des parents de l’Ecofo Gasenyi II qualifie cette situation de lamentable. Il fait savoir qu’une réunion des parents sera convoquée bientôt pour essayer de trouver une solution. Toutefois, il lance appel au gouvernement et aux bienfaiteurs de leur venir en aide.
Jean Claude Ntihabose, directeur de l’Ecofo Gasenyi II, ne sait plus où donner de la tête. « Nous avons débuté l’année scolaire 2019-2020 avec beaucoup de difficultés en particulier le manque de bancs pupitres ». Il ajoute que son école accuse un manque de matériel didactique et même de salles de classe.
Contacté, Patrice Tuhabonyimana, directeur provincial de l’enseignement en Mairie de Bujumbura, indique qu’il est déjà au courant de cette situation. «Lundi prochain, ce problème aura été réglé. La Mairie de Bujumbura a un lot de 650 pupitres à distribuer pour les écoles qui en ont besoin».