Après le cinquième séminaire sur les relations interparlementaires de la série Nanyuki de janvier 2010, le Palais de Kigobe à Bujumbura abrite la sixième édition depuis ce lundi 28 novembre, qui se penche que " le rôle de la législature dans la réalisation d’une fédération politique ". <doc2168|left>C’est le président de l’Assemblée Législative de la Communauté Est-Africaine (EALA), Abdurahim Abdi, qui a solennellement ouvert les travaux. Selon l’Honorable Pie Ntavyohanyuma, président de l’Assemblée Nationale du Burundi, ce séminaire vient à point nommé. « C’est une occasion pour les parlements des pays de la CEA et l’EALA d’examiner ensemble, à fond, les questions relatives aux quatre étapes de l’intégration de la communauté Est Africaine », a-il-signalé. Des échanges de points de vue sur la fédération politique, a-t-il poursuivi, seront menés et sont très indispensables. Il faut noter que l’article 5 du traité portant création de la CEA, en son alinéa 2, stipule que « les Etats membres s’engagent à établir entre eux et, conformément aux dispositions du traité, une Union douanière, un marché commun, plus tard une Union monétaire et, à la fin, une fédération politique ». Vers un marché commun et une fédération politique Pour le président de l’Assemblée Nationale du Burundi, les deux premières étapes étant déjà franchies, il ne reste plus que, dit-il, l’opérationnalisation du Marché commun abordé lors du dernier séminaire ainsi que la fédération politique. En ce qui est de l’union monétaire, il a indiqué que les négociations y relatives sont à un stade très avancé. Des inquiétudes ne manquent pas Cependant, il signale que cette question de fédération politique même si elle figure à l’agenda du présent séminaire, se trouve parmi tant d’autres qui suscitent le plus de peurs et de défis à surmonter. Pour rappel, Gaspard Sindayigaya, président du comité des affaires monétaires (MAC) et Gouverneur de la Banque de la République du Burundi (BRB) avait plaidé mercredi 24 novembre 2011 pour une « redéfinition des échéances de mise en place de l’union monétaire au sein de l’EAC ». Pour lui, il existe encore des préalables qui méritent de la patience comme l’harmonisation des statistiques, des systèmes de paiement et l’option consensuelle pour une monnaie unique. Des présidents des assemblées nationales demandent tout d’abord de comprendre le bien fondé de cette fédération. Car, expliquent-ils, beaucoup de pays ont peur de perdre leur culture, leur identité nationale,… Richard Sezibera, secrétaire général de la Communauté Est-Africaine, tranquillise ces représentants du peuple : « Des inquiétudes seront progressivement levées. » Étaient présents des hautes personnalités comme Gabriel Ntisezerana, président du Sénat burundais, Moussa Idriss Ndele, président du Parlement Panafricain, d’Ike Ekweremadou, président du Parlement de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), de Lovemore Moyo président du Forum parlementaire de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) et des présidents des assemblées nationales des pays de la Communauté Est-Africaine (CEA) et des députés. Du côté des parlementaires burundais, Pie Ntavyohanyuma a demandé que ce séminaire soit caractérisé par la sincérité, l’ouverture d’esprit et une vision à long terme.