«Le regroupement des 6 Etats membres de la communauté dans une confédération politique est un défi pour le gouvernement burundais. Le ministère en charge des Affaires de l’EAC craint que le Burundi y perde sa souveraineté», a déclaré Isabelle Ndahayo, ministre en charge des Affaires de l’EAC, ce jeudi 5 septembre.
C’était au Palais des Congrès de Kigobe où elle était l’invitée des députés dans une séance sur la situation du Burundi, 12 ans après son intégration dans cette communauté.
Selon elle, chaque Etat membre devra reléguer partiellement sa souveraineté au profit de la confédération.
Un autre défi relevé par le ministère en charge des Affaires de l’EAC, la mise en application de certaines lois régissant la Communauté et leur suivi : «Certaines lois adoptées sont souvent contradictoires à notre politique et notre Constitution».
En plus, la ministre Ndahayo évoque des conflits diplomatiques entre les pays membres de la communauté entre le Burundi et le Rwanda. Elle regrette que certains Etats veuillent s’ingérer dans les affaires internes des autres.
«Le Burundi importe beaucoup plus qu’il n’exporte», indique Mme Ndahayo. Le pays reste endetté au sein de la Communauté. Il appelle à la multiplication des biens exportables dans cette communauté en vue d’en tirer plus d’avantages.
La ministre Ndahayo fait savoir que la langue française reste aussi un défi. Seul le Burundi est francophone parmi les 6 états membres de cette communauté. La deuxième vice-présidente de l’Assemblée nationale demande que la loi adoptant le français comme l’une des langues officielles soit étudiée.
Pour rappel, la Confédération politique de la communauté Est-africaine a été adoptée à Arusha en mai 2017.