Des eaux stagnantes inondent le camp, les tentes craquent face aux pluies torrentielles : les déplacés du camp de Maramvya se sentent oubliés…
<doc3635|left>Tout autour des tentes cernées par des flaques d’eau, le terrain est boueux. Des visages d’hommes tristes, des femmes et des enfants qui s’affairent ici et là. Ces déplacés rassemblés sur un site à Maramvya, en commune Mutimbuzi, attendent d’être réintégrés : « Nous étions sensés y passer trois mois, mais nous y sommes depuis plus de six mois », s’inquiète Félicien Bizindavyi, adjoint du chef de ce site. Il explique que le gouvernement leur avait promis des parcelles pour y construire leurs propres maisons. Mais jusqu’à maintenant, ils n’ont pas encore quitté le site. Comble de malheur, l’ONG Médecins Sans Frontières, qui assurait la prise en charge des soins de santé, s’est retirée.
Le regard des déplacés est désormais tourné vers le gouvernement, duquel ils réclament une assistance en vivres et de nouvelles tentes résistantes aux intempéries. Mais la demande la plus pressante reste « quitter au plus vite ce site de Maramvya! »
La solution est là …
Le Général Helmenégilde Nimenya, directeur général de la Protection Civile et coordinateur de la Plateforme Nationale de Prévention de risques et gestion des catastrophes explique que « le terrain attribué à ces déplacés est déjà viabilisé. Chacune des familles présentes dans le site de Maramvya y a sa propre parcelle. » Le problème, précise-t-il, réside au niveau de la construction des maisons pour abriter ces déplacés : « L’étape actuelle est de savoir ceux qui ne le peuevent pas.»
Pour cela, regrette le Gén. Nimenya, le PNUD, partenaire habituel dans tels cas, n’est pas en mesure d’intervenir, car « en manque de moyens pour aménager le terrain que l’Etat lui a octroyé », regrette-t-il. Le haut-gradé promet pourtant qu’il va rencontrer les ministres concernés par le domaine pour trouver des solutions, face « à un problème qui doit être résolu par le gouvernement. »