Certaines écoles privées accusent des irrégularités selon un rapport commandité par le ministère de l’enseignement de Base et secondaire. Pour la direction de l’enseignement secondaire, général et pédagogique des établissements communaux et privés, il s’agit d’un avertissement.
<doc4611|right>{Pourquoi une telle étude ?}
Depuis un certain temps il n’y avait pas de services départementaux pour suivre de près la situation dans les écoles secondaires privées. Depuis l’année dernière, le ministère a mis sur pied un département qui s’en occupe après cinq ans de suspension. Il fallait s’enquérir de l’état des lieux dans ces écoles après tant d’année sans contrôle.
{La situation dans les écoles privées est-elle alarmante ?}
Il n’est pas aussi alarmant. Selon les critères d’évaluation et d’observation, nous avons trouvé que certaines sont bonnes. Cela dépend sur quel aspect vous examinez l’école. 145 écoles privées ont été visitées. Celles qui ne sont pas en ordre, c’est en fonction d’un critère donné. Par contre, il y a, entre autres, l’école internationale et l’école Michel Archange qui sont des références comme écoles privées. D’une manière générale, les choses vont bien. Seulement, dans toute communauté, il existe des cas marginaux.
{Comment expliquez-vous que des écoles privées enseignent alors qu’ils n’ont pas d’agrément ? }
Les autorités ne peuvent pas être partout. Il y a plusieurs années, un problème de déconcentration des services s’était observé dans notre ministère. Maintenant, depuis l’année scolaire 2011-2012, ce problème est réglé avec l’avènement des directeurs communaux de l’enseignement, qui sont les yeux et les oreilles du ministère. Ils ont le primaire et le secondaire dans leurs attributions au niveau de chaque commune avec une structure complète qui se charge du volet pédagogique, administration et de la gestion des écoles. Ces derniers travaillent en étroite collaboration avec les directions des établissements scolaires. Il y a eu des écoles fantômes à cause de la crise qu’a traversée le pays. Imaginez-vous passer quinze ans sans qu’il y ait des services décentralisés, pour suivre de près des écoles situées dans les coins les plus reculés du pays. Il y a des écoles qui doivent être ramenées à l’ordre !
{Vous affirmez que certaines écoles privées ne respectent pas l’un ou l’autre critère? Y aura-t-il des sanctions spécifiques à chaque critère ? }
Nous ne pouvons pas parler de sanctions car nous sommes seulement à l’état des lieux. Il faut savoir que ces écoles privées rendent un grand service au ministère. On ne va pas dans le sens des sanctions. Plutôt, notre mission est de redresser la situation afin que nos élèves étudient dans de meilleures conditions pour permettre un bon épanouissement intellectuel, pédagogique et humain.
{Et pour celles qui n’ont pas d’agrément…}
Le ministère ne va pas nécessairement les obliger à fermer leurs portes. Normalement, l’agrément vient après avoir fonctionné. Quand les conditions sont requises, on octroie l’autorisation, après vérification. Trois ans après le cycle inférieur, en créant d’autres sections, l’on fait l’agrément spécifique à la section qu’on veut ouvrir. On vérifie si l’école possède des professeurs qualifiés pour dispenser cette formation dans cette école.
<img4610|left>{Que répondre à ceux qui estiment que certaines écoles privées sont parmi les responsables de la baisse du niveau des enfants ? }
La baisse du niveau des enfants est une triste réalité, mais dépend de plusieurs facteurs. Le problème d’enseignants qualifiés se pose aussi dans le public. C’est un problème général qui ne se limite pas à l’enseignement privé.
{Peut-on considéré que l’objectif de cette étude est un avertissement aux représentants de ces écoles qui ne respectent pas les conditions du ministère…}
C’en est un. Ils savent pourquoi ils se sont engagés dans le système éducatif. Il faut qu’ils se conforment à la loi, aux textes et au règlement scolaire. C’est le minimum. Le pays a besoins d’élèves bien formés et non de coquilles vides. Mais il faut que les parents suivent de près l’éducation de leurs enfants au lieu de se contenter de payer les frais de scolarité. Ils ont une part de responsabilité dans ce qui se fait aujourd’hui. Le temps est révolu où le ministère restait les bras croisés devant de telles situations. Que les responsables des écoles privées qui ne respectent pas les normes de l’enseignement, s’ajustent dans les brefs délais avant que le ministère prenne des sanctions.