Un ancien directeur du Centre d’enseignement professionnel en informatique et gestion (CEPIG) est accusé d’être un « usurpateur », car il est actuellement à la tête d’un autre centre qui porte « presque » le même nom. Ce dernier rejette en bloc les accusations.
<doc5755|right>Le Centre d’enseignent professionnel des techniques modernes d’informatique et de gestion (CEPTIG) a ouvert ses portes une année après la suspension des activités d’un autre centre d’enseignement professionnel en informatique et gestion (CEPIG). Ces deux centres portent des noms presque similaires. Le directeur du CEPIG, Ibanda Mulungula accuse : « C’est une usurpation ! On a juste ajouté deux mots pour créer une confusion.» La preuve est qu’il a gardé les documents administratifs du CEPIG.
Le présumé usurpateur est un certain Delphin Rugaza, qui est actuellement à la tête du CEPTIG, ancien directeur du CEPIG. Selon Ibanda, c’est un plan qu’il avait élaboré depuis longtemps en profitant de l’absence du représentant légal : « Il n’a jamais donné de rapport depuis qu’il est devenu directeur du CEPIG. Raison pour laquelle le représentant absent, alité en RDC, l’a révoqué, et m’a nommé comme directeur. » D’ajouter que le représentant légal avait appris les magouilles de M. Delphin. D’où il l’a dégommé en nommant Ibanda, préfet des études à cette époque, comme son remplaçant. « Ce qui n’a pas plu à M. Delphin », raconte M. Ibanda, qui a décidé de ne pas quitter son poste en engageant un bras de fer. De ce fait, le centre s’est retrouvé avec deux directeurs. Le conflit a amené la direction générale de l’enseignement des Métiers et de la formation professionnelle à suspendre les activités du centre. C’était en 2009.
Deux mots pour changer le nom du centre
La faute qu’il met sur le dos de Delphin Rugaza: « Nous avons demandé sa réouverture en vain. Cela a été bloqué par M. Delphin avec la complicité de certains cadres du ministère de l’enseignement des Métiers. » Ce n’est que plus tard, raconte Ibanda, qu’ils ont compris ce qu’il avait derrière la tête. Il a changé le nom du centre en ajoutant deux mots « techniques et modernes ». En plus, il utilise le programme du CEPIG. Il indique avoir saisi le tribunal du travail pour usurpation et ce dernier aurait tranché en sa faveur. « Mais Delphin ne s’est pas exécuté », constate-t-il.
M. Delphin réfute toutes ces accusations. Il estime que « c’est un problème qui n’en est pas un. » D’abord pour lui, il y a plus de deux ans qu’il a quitté le CEPIG. Ensuite, poursuit-il, il est maintenant directeur d’un autre établissement qui a un autre agrément avec de nouveaux locaux : « Le CEPIG se trouvait dans les enceintes de l’école primaire St Michel alors qu’actuellement nous enseignons dans les locaux de l’école primaire Notre Dame. » Il dit ne pas comprendre cet acharnement de M. Ibanda. Selon lui, une année après la suspension de CEPIG, il a entamé avec la collaboration d’un autre représentant légal, de nouvelles procédures pour demander un agrément d’un autre centre. Agrément qu’ils ont reçu une année après.
« La page du CEPIG est tournée depuis longtemps »
Il ne comprend pas pourquoi il est accusé d’usurpateur par un simple employé (préfet des études, Ndlr) alors que le représentant légal n’a jamais levé le petit doigt pour régler le conflit qui a poussé le ministère à suspendre le centre. En plus, il dit avoir gardé les papiers administratifs du CEPIG puisqu’il ne pouvait pas les rendre à une autre personne, sauf au représentant légal lui-même. Contrairement à ce qu’Ibanda affirme, M. Delphin indique que le représentant est bien portant. Il demande à Ibanda de soumettre la question au ministère de tutelle pour revoir la décision afin que les activités du CEPIG reprennent. Sinon, « il perd tout simplement son temps, la page du CEPIG est tournée depuis longtemps. »