« Hushura abo bakecuru », (tabassez ces vieilles), ces propos ont été entendus lorsque les policiers se déchaînaient sur les femmes membres de l’opposition qui marchaient pacifiquement à Gatumba.
Les images de ces dames à terre, sans défense, rouées de coups, ont traumatisé l’opinion. Parmi elles, une ancienne vice-présidente, un ancien ministre, une ex-députée…
C’est un manque de respect total, un déshonneur pour la police burundaise. Ces personnalités frappées comme des voyous ont occupé des postes respectables.
La roue tourne, comme on dit, et ceux qui donnent aujourd’hui ces ordres ne devraient pas oublier que nul ne reste éternellement au pouvoir. Ils ne souhaiteraient pas vivre ces scènes.
Il y a quelques semaines, à Genève, le Burundi se présentait comme « le pays des libertés. » Espérons que ce n’était pas pour la consommation externe…
Un autre fait majeur a marqué cette semaine : l’arrestation d’un major jusque-là considéré comme « intouchable ». Selon nos enquêtes (à paraître sur ce site ce lundi), l’officier est impliqué dans un vol d’une importante somme appartenant à un orpailleur du nord du pays. On découvrira ainsi que le commerce de l’or est une affaire très lucrative pour plusieurs hauts gradés de nos services de sécurité…