Human Rights Watch a publié, ce mardi 21 janvier, son rapport annuel donnant une vue d’ensemble des principaux événements en matière de droits humains en 2013. Dans un chapitre sur le Burundi, il relève plusieurs irrégularités.
Dans ce rapport, HRW salue les efforts du gouvernement burundais pour renforcer la protection des droits humains, notamment par l’organisation des Etats généraux de la justice qui ont élaboré des recommandations pour réformer la justice. Toutefois, il indique que la faiblesse du système judiciaire, faible et insuffisamment financé, a souffert d’ingérences politiques et d’allégations de corruption.
Ce rapport revient sur les manœuvres d’obstruction et de harcèlement dont sont victimes les opposants politiques. Ainsi, des membres des partis d’opposition, notamment des FNL et du MSD, ont subi des tracasseries et des actes d’intimidation, et certains ont été arrêtés. Les réunions des ces partis ont été perturbées ou empêchées par des agents du gouvernement et la police.
HRW pointe du doigt également les nombreuses exactions des Imbonerakure affiliés au parti au pouvoir, ce qui a parfois déclenché des affrontements avec des jeunes affiliés aux partis de l’opposition.
Son rapport condamne aussi l’intimidation des activistes de la société civile et des journalistes par le gouvernement, en mentionnant les violences policières dont été victimes ces derniers. Sans oublier l’adoption de la nouvelle loi sur la presse qui est liberticide en dépit de l’expression ferme de préoccupations aux niveaux national et international. Il y est rappelé que le Conseil National de la Communication (CNC) a suspendu pour 30 jours, le 31 mai, le forum des lecteurs en ligne du journal Iwacu.
Une impunité qui continue …
Pour le CNC, les commentaires de certains lecteurs non spécifiés avaient violé des dispositions de la loi concernant « l’atteinte à l’unité nationale, à l’ordre et à la sécurité publique, l’incitation à la haine ethnique, l’apologie du crime et les outrages au chef de l’État ».
Le rapport de HRW est revenu sur les cas d’exécution extrajudiciaire non réglés, et l’impunité dont jouissent certains agents de l’Etat et les jeunes du parti au pouvoir. Dans certains cas, souligne-t-il, des membres de la police sont poursuivis et arrêtés, mais sont aussitôt relâchés, à cause des procédures judiciaires entachées de graves irrégularités. HRW donne comme exemple le dossier de Michel Nurweze, alias Rwembe.
Ce rapport est revenu sur la fusillade de Businde qui a fait neuf morts et plusieurs blessés graves parmi les fidèles de ce site, tandis que des centaines d’autres ont été arrêtés, plusieurs fois, jugés sommairement et emprisonnés pour rébellion.
HRW n’a pas manqué de souligner le retard de la mise en place de la loi régissant la CVR, la situation des rapatriés Burundais, ainsi que certaines décisions controversées de la CNTB.
En conclusion ce rapport de HRW rappelle les recommandations issues de l’Examen périodique universel (EPU) du Burundi devant le Conseil des droits de l’homme des Nations unies, qui s’est déroulé en janvier 2013. Selon HRW, de nombreux gouvernements ont exprimé devant le conseil des préoccupations au sujet des exécutions extrajudiciaires, de l’impunité pour les violations des droits humains et des restrictions imposées à la liberté de la presse, entre autres questions.
Des relations tendues avec le gouvernement
Cependant, souligne ce rapport, le gouvernement burundais a rejeté toutes les recommandations relatives à la lutte contre l’impunité pour les exécutions extrajudiciaires. Ainsi que celles concernant la prévention des discriminations basées sur l’orientation et l’identité sexuelles, et la dépénalisation des relations sexuelles entre personnes consentantes de même sexe.
Il faut rappeler qu’après la publication d’un rapport par HRW en mai 2O12, intitulé « Tu n’auras pas la paix tant que tu vivras-L’escalade de la violence au Burundi », le gouvernement du Burundi avait accusé cette organisation de rouler pour l’opposition. Pour lui, HRW voulait ternir l’image du Burundi par le biais de ses agents sur place, notamment les partis politiques de l’opposition, quelques associations de la société civile ainsi que certains médias locaux, qui « sont les véritables rédacteurs des rapports sur lesquels l’ONG Human Right Watch ne fait qu’apposer sa signature comme couverture. » L’objectif étant de déformer l’image du Burundi, par la manipulation, le mensonge, la déformation des faits, parce que les auteurs de ces rapports sont persuadés que l’usage de la force, qui était la première option, n’est plus possible actuellement au Burundi.
Un régime aux abois, agonisant, tel est le système cruel de Nkurunziza. Les choses vont de mal en pis. Nous devons nous attendre au pire en 2014, car nous avons un président sourd ou têtu. seulement, je ne vois pas personnellement comment il se tirera de ce bras de fer avec les organisations puissantes comme Human Rhigt Watch. Ses généraux le trompent, le Cndd-Fdd n’est plus capable de tenir longtemps. Il manque tragiquement de compétences et de ressources humaines capables. Est-ce que Nkurunziza va encore oser déclarer que les chiens aboient mais la caravane passe? Wait and see.
Bine dit BAREKEBAVUGE…..Un pays qui met devant le militantisme politique à la palce de la compétence est un pays mort et enterré….! C’est un régime qui finira par s’enterrer lui-même et ceci est en cours déjà….NKESHIMANA Emannuel le griot mort dans les années 80 niwe yaririmvye mu muduri ati igihugu si icana…! Aba DD nabo bazi ko kuba mu mugambwe naho ata kintu na kimwe woba ufise mu mutwe (et ceci est le cas pour certains de ses cadres de très haut niveau qui n’ont même atteint le niveau Licence des études universitaires, en soi une honte) à la tête de plusieurs insitutitions y compris dans le cabinet présidentiel et au sein des Forces armées et de la Police..Ni akamenyo ivy’i wacu…!!!!