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Droits humains : 516 personnes tuées, le bilan 2012 de l’Aprodh

05/05/2013 Commentaires fermés sur Droits humains : 516 personnes tuées, le bilan 2012 de l’Aprodh

Ces chiffres de l’Association pour la promotion des droits de l’homme et des personnes détenues (Aprodh) sont en hausse par rapport à l’année 2011, où la même organisation avait enregistré 453 cas de morts.

<doc6618|right>"Les gens sont tués sur accusation de sorcellerie, sur fond de conflits fonciers, les autres au cours des vols, tandis qu’il y ceux qui meurent parce qu’ils font partie des ‘bandits armés’, pour des mobiles politiques ou simplement inconnus", indique Pierre Claver Mbonimpa, président de l’Aprodh.
La hausse des chiffres de 2012 par rapport à ceux de 2011 s’expliquent par "l’impunité et l’ingérence de l’exécutif dans le travail des magistrats", car "la plupart des auteurs de ces assassinats ne sont pas punis. Certains même bénéficient d’une protection quand il s’agit d’assassinats avec des mobiles politiques".

Au niveau des exécutions extrajudiciaires, Pierre Claver Mbonimpa souligne qu’il y a eu une avancée positive : 12 cas en 2012 contre 78 en 2011, selon l’Aprodh. Le dernier cas en date est l’exemple de Dieudonné Nzambimana, un employé de la SRD-Imbo, qui a échappé de justesse à la mort à Rukoko dans la nuit du 30 décembre 2012.

Des chiffres qui font dire à Fréderic Bamvuginyumvira, vice-président du Sahwanya Frodebu qu’il est "inconcevable qu’en une seule année, plus de 500 personnes soient tuées."
D’après l’ex vice-président de la République, ce qu’on attend du pouvoir, c’est d’identifier les auteurs de ces différents assassinats : "Cela nous fera croire, selon lui, que le gouvernement est réellement en train de protéger ses citoyens. Sinon, on va dire que le gouvernement n’est pas capable de le faire et dans ce cas il aura failli à sa mission première." L’arrestation de Michel Nurweze alias Rwembe à Gitega et "quelques trois ou quatre autres policiers" ? "Une goûte d’eau dans un océan. Pour preuve, les exécutions ont continué", note M. Bamvuginyumvira.

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