Lundi 23 décembre 2024

Politique

Rapports sur les droits de l’Homme /La société civile appelle à la collaboration

30/05/2018 Commentaires fermés sur Rapports sur les droits de l’Homme /La société civile appelle à la collaboration
Rapports sur les droits de l’Homme /La société civile appelle à la collaboration
Jean Baptiste Baribonekeza : «Il faut toujours avoir à l’esprit l’intérêt du peuple burundais»

Les rapports au Conseil des droits de l’Homme des Nations unies ne rassurent pas tout le monde. Les acteurs des droits humains parlent des documents produits en catimini.

«Les organisations internationales produisent de faux rapports. Ils les font clandestinement sans consulter le gouvernement», a indiqué Gilbert Bécaud Njangwa, Président de l’Observatoire national des élections et des organisations pour le progrès (Onelop-Burundi).

C’était ce mardi 29 mai lors d’un atelier sur les mécanismes internationaux sur les droits de l’homme. Il était organisé conjointement par la Commission nationale indépendante des droits de l’homme(Cnidh) et le ministère des droits de l’homme.

Il appelle au renforcement des capacités en faveur des organisations locales. «Qu’il y ait des ateliers sur le rapportage officiel de la situation des droits de l’homme». Car, indique-t-il, elles «semblent ne pas connaître ce qu’est la violation des droits de l’homme».

Jean de Dieu Mutabazi, président de l’Observatoire national pour l’éradication du génocide, crimes de guerres et autres crimes contre l’humanité, suggère une synergie de tous les acteurs intervenant dans la protection des droits de l’homme. «Un rapport qui donne la vraie image du pays nécessite une synergie de tous les acteurs notamment dans la collecte des données».

M. Mutabazi demande à la Cnidh de «décourager cette attitude de production des rapports en catimini». Et aussitôt de s’interroger : «Quand il y a politisation des droits de l’homme, comment les dépolitiser ?»

Nécessité d’une confiance

Bonose Niyonzima, chargée des questions du genre au Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP), nuance. Elle met l’accent sur le timing dans la rédaction des documents à remettre au Conseil des droits de l’Homme des Nations unies (Cdh).

Les «rapports diffèrent» à cause du décalage entre les périodes de leur rédaction. Notamment par la société civile, le gouvernement, la Cnidh et les organisations des Nations Unies.

«Il faut toujours avoir à l’esprit l’intérêt du peuple burundais avant tout», réagit Jean baptiste Baribonekeza, président de la Cnidh. Il estime que les ONGs devraient se joindre au gouvernement pour l’évaluation de la mise en œuvre des actions de ce dernier en rapport avec les droits de l’homme. «Sinon, quelle importance d’un rapport soumis au Conseil des droits de l’homme des Nations Unies sans que le gouvernement ne soit consulté ?».

Le président de la Cnidh rappelle que les rapports finissent par être renvoyés au gouvernement pour qu’il s’explique. Ainsi, il insiste sur l’épuisement des mécanismes de recours internes avant de transmettre son rapport à l’échelle internationale. «Seules les questions n’ayant pas trouvé de réponses pourraient être adressées au Cdh».

Pour M. Baribonekeza, il convient d’établir la confiance entre les autorités et les ONGs en vue d’une franche collaboration.

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

Que la compétition politique soit ouverte

Il y a deux mois, Iwacu a réalisé une analyse de l’ambiance politique avant les élections de 2020 et celles à venir en 2025. Il apparaît que la voix de l’opposition est presque éteinte. Il n’y a vraiment pas de (…)

Online Users

Total 2 627 users online