Vendredi 22 novembre 2024

Politique

Droit de réponse du CNARED à IWACU

28/03/2019 Commentaires fermés sur Droit de réponse du CNARED à IWACU

Dans sa parution du 22 mars 2019, le journal I WACU, numéro 523, a publié un article sur la plate-forme politique de l’opposition, CNARED. Cet article a été basé sur des informations non vérifiées que les responsables du CNARED qualifient de rumeurs et de contre-vérités.

A travers deux titres plus qu’ évocateurs, «CNARED ou carnet d’un retour au pays natalCNARED ou carnet d’un retour au pays natal» et «Pactiser avec le diable?» précédés par une caricature, à la une du journal, d’un avion évoquant le « Crash de AIR CNARED », le journal IWACU a fait le jeu des détracteurs du CNARED.

La vérité est que le Directoire du CNARED a tenu ses assises du 08 au 10 mars dernier et que cela a été une occasion de procéder à la refonte de cette plate-forme pour l’adapter aux exigences politiques et diplomatiques du moment afin de le rendre plus efficace dans ses actions. Les statuts et le règlement d’ordre intérieur ont été modifiés, de même que la structure de ses organes.

De cet événement politique important, certains y ont vu une nouvelle dynamique politique à saluer et à encourager, tandis que d’autres y ont détecté une force politique concurrente à combattre. C’est ainsi que, pour cette deuxième catégorie, des laboratoires de mensonges, de montages et de manipulations ont été montés, des réseaux sociaux, de même que certains médias, ont été sollicités pour aider dans cette sale besogne de la tricherie et de la malhonnêteté.

C’est dans ce cadre qu’a été inventée la rencontre de Helsinki entre le CNARED et le pouvoir de Bujumbura aux mois de novembre 2018 et février 2019. C’est dans ce cadre également qu’a été concoctée et colportée la rumeur du retour au pays natal des exilés responsables du CNARED, sans aucune condition pour, disent-ils, rendre crédible le pouvoir de Bujumbura.

Dans la sortie médiatique du 19 mars 2019, le Président du CNARED-GIRITEKA a fait le point sur certaines questions. Il a précisé notamment ceci:

1. Le CNARED ne se désengagera jamais de sa lutte pour le respect de l’Accord et de la Constitution qui en est issue ;
2. Tout Burundais en exil éprouve toujours envie de rentrer chez-lui. Mais il ne va pa rentrer pour se suicider. Il y a des conditions précises pour retourner au Burundi ;
3. Toute organisation, tout parti et acteur politique de même que le CNARED, aimeraient participer aux élections peu importe quand elles auront lieu. Mais il y a des conditions minimales indispensables pour y participer, tel que le climat favorable aux élections transparentes, apaisées et crédibles… doivent être remplies.
4. Il n’y a jamais eu de négociations secrètes entre le CNARED et le pouvoir de Bujumbura.

L’imprécision du journal IWACU à ce sujet constitue, par ailleurs, un fait révélateur. Il est surprenant que, pour une période aussi proche, le journal ne parvient pas à préciser ni les dates de ces rencontres, ni les membres des délégations qui y auraient participé.

Les journalistes auraient donc intérêt, pour leur crédibilité et leur professionalisme, à éviter de tomber dans le piège des détracteurs de la plateforme, qui propagent des rumeurs sous forme d’informations précises, et la presse les diffuse sans vérification.

Le CNARED ne se porte pas à merveille puiqu’il est trahi par les siens. Mais le CNARED n’est pas mort. Au contraire, il se vivifie et se fortfie aujourd’hui plus qu’hier.

Le CNARED avait espéré voir naître, dans les démissions cadencées de ses membres, observées ces derniers jours, une nouvelle plate-forme de l’ opposition avec laquelle des relations de partenariat et de complémentarité pouvaient être tissées pour une cause commune en dehors de toute concurrence et de toute rivalité fratrcide. Rien de tout cela n’a été fait, et c’est très dommage. Un homme ou une femme raisonable ne peut décider de quitter sa maison, après l’avoir volontairement détruite, sans avoir préalablement trouvé ou construit sa nouvelle demeure. Mais, malgré tout, il n’y a pas lieu de céder au pessimisme, encore moins au désespoir. Le temps donne toujours raison aux justes, cohérents et persévérants.

Vive le Burundi!

Le Commissariat chargé de la Communication du CNARED-GIRITEKA.


Note de la Rédaction

Le journal Iwacu n’a rien contre le CNARED ni aucun parti d’ailleurs. Albert Londres disait que « notre métier n’est pas de faire plaisir , non plus de faire du tort ». Iwacu comprend que l’évocation de « la force du CNARED sur l’échiquier politique intérieure », et sur le fait qu’il continue de « se vider de ses membres » a surement frustré les responsables de la plateforme. Quant à la caricature citée, elle n’est pas insultante . Nous pensions que les responsables de cette plate-forme étaient assez ouverts et démocrates pour ne pas prendre aussi mal un banal dessin de presse. Les colonnes d’Iwacu restent toujours ouvertes au CNARED et à tout le monde pour nourrir le débat.

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