Présentée de façon dramatique, cette maladie du sang due à une mutation génétique affectant l’hémoglobine (Hb), peut être prévenue. Et les personnes atteintes, prises en charge précocement, peuvent vivre longtemps.
Sujets à des railleries dans certaines contrées du pays, les drépanocytaires consultent parfois les devins ou les sorciers. « Que de la pire idiotie ! », prévient Pie Nibirantije, directeur de l’association de lutte et prise en charge contre la drépanocytose au Burundi (ALUDREBU).
Pour ce spécialiste en néonatologie, en présence de signes tels que l’anémie (manque de sang), l’ictère (yeux jaunâtres), la pâleur, d’intempestives infections, douleurs osseuses, splénomégalie (dilatation de la rate), la personne doit impérativement consulter son médecin. « Et dans pareils cas, souvent ce sont des symptômes avant-coureurs de la drépanocytose », indique Dr Nibirantije.
Transmise génétiquement soit par un des parents soit par les deux (porteurs sains), la pathologie est due à la mutation de l’ Hb appelée HbS et elle n’est pas contagieuse. Seule l’électrophorèse (examen du sang) peut la détecter. Depuis, l’introduction du centre ALUDREBU, les cas de maladies ne cessent d’être diagnostiquées. Comme en témoigne, R.N., une mère d’un garçon drépanocytaire. « L’enfant convulsait des yeux sans cesse. Parfois, il lui arrivait de vaciller au risque de tomber.» Après l’électrophorèse au dit centre, son enfant est diagnostiqué drépanocytaire. Un salut pour toute la famille « parce que ne connaissant pas notre état génétique, on aurait pu en enfanter d’autres. » Et depuis, son fils a recouvert de sa santé.
Même cas de figure pour S.N, la quarantaine, après l’électrophorèse sur prescription du spécialiste, il découvre qu’il est drépanocytaire.
Pour M. Nibirantije, l’importance du centre est de sensibiliser la population, en particulier les futurs couples sur la prévention prénuptiale. « La seule arme pour arriver à une société sans drépanocytose. »
La prévention des crises, l’autre cheval de bataille
Sujettes à des complications tardives, les drépanocytaires doivent bénéficier d’un bon suivi, faute de quoi une mort peut s’en suivre. « Une impérative nécessité », explique ce directeur. Pour lui, il importe qu’à défaut d’avoir un médecin traitant, chaque drépanocytaire consulte régulièrement pour voir comment varie son taux d’hémoglobine. Et, il conseille de boire beaucoup d’eau. « Car, un corps bien hydraté n’est pas enclin à des complications vasso-occlusives thoracico-abdominales.» Ainsi le traitement des véritables causes de la maladie répond facilement.
Toutefois, prétendre venir à bout de cette maladie multiséculaire et cosmopolite (suite aux mouvements de la population), sans l’investissement du gouvernement reste utopique. « C’est une maladie en perpétuelle mutation. Pour ce, des recherches s’imposent.» Il fait remarquer qu’en vue d’une éradication effective, des exonérations devraient être consenties pour l’achat du matériel de dépistage, des réactifs. Sans oublier la formation du personnel médical.
@Karikurubu
Bravo !
Aho ikibazo cawe kivyuye vyinshi : on dialogue dans une langue destinée aux autres et non celles de nos ruraux. Ingorane zihera aho !
C ‘est comment cette maladie en Kirundi Quel est le nom en KIRUNDI
Quels sont les symptômes !
Ne vous en faites pas. Je comprends le francais