Depuis un certain temps, la monnaie burundaise perd sa valeur à une allure inquiétante. Un Dollar américain s’échange à plus de 1700 Fbu, un Euro à plus de 2100 Fbu.
Mais, il y a deux ans un dollar américain oscillait autour de 1400 Fbu. « Cette situation n’augure pas de bonnes choses quant aux finances de notre pays », regrette Faustin Ndikumana, président de la Parcem.
Les conséquences sont nombreuses, et la Parcem en cite quelques-unes. Plusieurs produits stratégiques importés (carburants, médicaments, matières premières, … verront leur prix grimper. Les prévisions budgétaires sont toujours remises en cause par cette dépréciation et cela diminue les capacités du gouvernement à honorer ses engagements. Les capacités d’importer les biens et services s’amenuise de plus en plus, …
Tous les efforts seront annihilés par cette situation. Les autorités semblent avoir privilégié la voix du silence. La Parcem interpelle leur conscience pour arrêter cette politique de l’autruche : « Le gouvernement doit réunir tous les acteurs (secteur privé, société civile et partenaires) pour débattre sans faux fuyant de cette question. Sinon il est inutile de continuer de parler du Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté », renchérit M. Ndikumana.