Godeberthe, la maman (28 ans),Don (8 ans) et Timmy (3 ans) ne désespèrent pas. Ils attendent toujours Jean, le mari, le papa disparu depuis trois semaines. Timmy, le benjamin, rappelle toujours à sa mère que « papa doit trouver de quoi manger quand il rentrera». La pauvre maman essaie de jouer le jeu, de ne pas communiquer son angoisse aux petits. Jusqu’à quand ? Timmy parfois perd patience, pleure et demande où est son papa.
Pour Gode , la vie a déjà changé. Elle dit avoir stoppé son inscription à l’Université du Burundi. « L’enlèvement de Jean a tout interrompu. »
Et l’on se prend à s’interroger. Pourquoi imposer un tel calvaire à cette jeune famille ? Qu’ont fait ces bambins pour être privés de l’affection de leur père ?
Impuissant, Iwacu ne peut que visiter la famille, lui redire toute son affection et sa détermination à trouver la vérité.
Justement, durant toute une semaine, une équipe des journalistes d’Iwacu a fait des descentes aux bords de la rivière Mubarazi pour vérifier certaines informations.
Nous avons travaillé avec courage, détermination et professionnalisme.
Nous profitons d’ailleurs de l’occasion pour remercier tous ceux qui nous ont soutenus dans nos recherches difficiles. Certaines autorités du pays, des collègues des autres médias qui ont partagé leurs infos avec nous, des organisations des droits humains, etc. Nous avons apprécié les nombreux messages de soutien et de sympathie venus du monde entier.
Je voudrais aussi, au nom de la rédaction et en mon nom, dire un mot d’encouragement à notre directeur, Antoine Kaburahe. Je sais qu’il souffre d’être loin de nous. Ce qui nous arrive l’affecte autant que nous et pendant ces jours difficiles nous avons travaillé en étroite collaboration.
Nos efforts ont payé. Les corps que nous avons découverts dans cette rivière ont été remontés. Abîmés par un long séjour dans l’eau et les tortures (un des corps a été décapité), il faudra des techniques spéciales (test ADN par exemple) pour les identifier formellement. Iwacu fera la demande.
Nous espérons également qu’aucun de ces corps ne portera l’identité de Jean Bigirimana. Parce que Gode, Don et Timmy l’attendent toujours…
Qui sont-ils?? Qui les a tués??Pourquoi?
Bravo Iwacu . Les familles de ces personnes avaient besoin de savoir .
benemama, kunigagurana mubona bizodushikana he ? Iyo biba vyakiza, tuba twaratunze, twarateye imbere turavye inge twakekanye. Hari hageze yuko abatiyumvira kumwe muvya politike bicara hamwe bakumvikana ko agateka ka muntu gategerezwa gusumba vyose. Intwaro ikarenze ko igaca itanga imihoho kuko tugeze habi. None tuve he, tugeze he, tuja he ? Nitureke kwihuma amaso umwe wese asambira inda yiwe.
Triste!
Je demanderai à Iwacu de procéder à la campagne d’entraide sociale en faveur de la famille Bigirimana Jean. Malheureusement, de tels cas sont nombreux dans ce pays, on ne sait pas jusque quand on va mobiliser et combien vont en bénéficier. Pauvre pays des orphelins et veuves! Depuis l’indépendance, on ne fait qu’enterrer et passer des jours à pleurer les morts!
S’il y a une caisse de solidarité – nous sommes prêts à faire de notre mieux. Pensez – y ! Cette jeune famille mérite la survie . Le gouvernement du Burundi doit contribuer à trouver ne fut ce que les restes humain de Jean Bigirimana à défaut de le trouver vivant!
Twofasha gute famille J Bigirimana? Abifuza gufasha mwotubwira inzira twocamwo? Iwacu?… Merci!